Faire la planche, la chaise, le glute bridge (soit le petit-pont)… Ces exercices de maintien et de gainage sont appelés "isométriques statiques". Ils sollicitent et fatiguent les groupes musculaires en les contractant mais sans les bouger. Ces mouvements poussent à s’infliger une contraction musculaire pour développer ses abdominaux, ses fessiers, ses pectoraux ou encore ses dorsaux. Récemment, des chercheurs de l’université de Leicester (Angleterre) ont révélé que ces exercices pouvaient aider à lutter contre l’hypertension.
270 recherches analysées pour déterminer les meilleurs exercices antihypertenseurs
Pour parvenir à cette conclusion, ils ont réalisé une étude afin d’examiner les effets de tous les modes d'entraînement sur la pression artérielle au repos et ainsi déterminer les meilleurs exercices antihypertenseurs. Dans le cadre de leurs travaux, les scientifiques ont passé en revue 270 cohortes, parues entre 1990 et 2023, incluant 15.827 personnes.
"Toutes les recherches pertinentes rapportant des réductions de la pression artérielle systolique (une mesure la pression artérielle lorsque le cœur bat) et/ou de la pression artérielle diastolique (une mesure la pression artérielle entre les battements) à la suite d'une intervention d'exercice de deux semaines, avec un groupe de contrôle, ont été inclus", a précisé l’équipe.
Les exercices ont été classés : cardio, entraînement dynamique à la résistance, combinaison de ces deux types d'exercices, HIIT et exercices isométriques. Une pression artérielle normale au repos a été définie comme une valeur inférieure à 130/85 mmHg, une pression artérielle pré-élevée comme 130-139/85-89 mmHg et une pression artérielle élevée comme 140/90 mmHg ou plus.
Planche, chaise : les exercices isométriques sont les plus efficaces contre l’hypertension
Selon l’analyse, publiée dans la revue British Journal of Sports Medicine, des diminutions significatives de la pression artérielle systolique et diastolique au repos ont été observées après la réalisation de toutes les catégories d'exercice. Cependant, les réductions étaient plus importantes, soit à 8,24/4 mmHg, après avoir fait des exercices isométriques.
"L’ordre d'efficacité était le suivant : un entraînement isométrique (98,3 %), un entraînement à la résistance dynamique (46,1 %), une combinaison de ces deux types d'exercices (75,7 %), un entraînement aérobie (40,5 %) et un entraînement par intervalles de haute intensité (39,4 %). Les méta-analyses ont révélé que la chaise et la course à pied étaient plus efficaces pour réduire la pression artérielle systolique (90,4 %) et la tension artérielle diastolique (91,3 %)", peut-on lire dans l’étude.