La dépression post-partum est un trouble grave qui affecte entre 15 % et 20 % des femmes après l'accouchement. Cet épisode dépressif, qui survient généralement dans l'année qui suit la naissance, peut avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être des mères, ainsi que sur la relation avec leur enfant. Le traitement de la dépression post-partum peut être difficile et complexe. Cependant, de nouveaux résultats d'essais cliniques semblent apporter un nouvel espoir.
Dépression post-partum : un traitement sur 14 jours réduit les symptômes
La zuranolone, médicament contre la dépression post-partum développé par Sage Therapeutics et la société Biogen, fait l'objet d'un essai clinique qui se montre prometteur. Les chercheurs ont réuni près de 200 femmes souffrant de dépression post-partum sévère. Pendant 14 jours, les participantes ont pris soit 50 milligrammes de zuranolone par jour, soit un placebo.
"Le traitement à la zuranolone par rapport au placebo a entraîné des améliorations statistiquement significatives des symptômes au jour 15", ont rapporté les chercheurs dans leur article paru dans la revue The American Journal of Psychiatry.
Le traitement semble par ailleurs bien toléré avec des effets indésirables peu sévères comme la somnolence et les étourdissements. "Aucune perte de conscience, aucun symptôme de sevrage ou augmentation des idées ou des comportements suicidaires n'ont été observés", ont précisé les auteurs.
Zuranolone : un médicament prometteur en attente du feu vert des autorités
Bien que les résultats des essais cliniques de la zuranolone soient encourageants, le médicament doit encore être approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) avant d'être disponible sur le marché américain. Les fabricants ont soumis leur dossier à l'agence. Cette dernière devrait rendre son avis début août.
Des démarches similaires devront être entreprises auprès des autorités sanitaires européennes pour que le nouveau cachet puisse être proposé aux jeunes mamans françaises souffrant de dépression post-partum.
Si le traitement obtient tous les feux verts nécessaires, cela représentera une avancée significative dans le domaine de la santé maternelle et permettrait d'améliorer la prise en charge de la dépression post-partum.