- La sarcopénie est une des maladies du vieillissement.
- Elle est définie par une perte progressive et généralisée de la masse, de la force et de la qualité de l’ensemble de la musculature dès l’âge de 50 ans.
- Bien se nourrir, continuer à faire de l’exercice physique et préserver son bien-être psychique peuvent permettre d’éviter la maladie.
Une perte de la masse et de la force des muscles survient chez une grande majorité des individus qui vieillissent. Mais ce phénomène, appelé sarcopénie, n’est pas inévitable.
La sarcopénie a de nombreuses répercussions sur la vie des séniors
En effet, rester actif, surveiller son apport en protéines et continuer à se sentir jeune dans sa tête permettent de retarder et diminuer l’invalidité et la dépendance que peut entraîner la fonte musculaire liée à l’âge.
La sarcopénie est un réel enjeu de santé publique puisqu’elle touche actuellement environ un Européen sur cinq de plus de 55 ans (30 millions d’ici 2045).
A terme, elle peut conduire à une diminution supérieure à 30% de la masse musculaire initiale : “Ses conséquences sont nombreuses : augmentation du risque de chutes (première cause de décès liée à une blessure chez les plus de 65 ans), augmentation de la durée d’hospitalisation, des risques infectieux, de la dépendance des personnes touchées…", d’après l’Inserm.
Il existe toutefois des moyens de préserver la santé des muscles en vieillissant.
Sarcopénie : des moyens de prévention existent
Cela passe notamment par le fait de continuer à bouger et à faire de l’exercice physique. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande ainsi aux personnes âgées de 65 ans et plus de pratiquer chaque semaine au moins 150 min d'activité physique d'intensité modérée, qui correspondent à 75 min d'activité physique d'intensité soutenue. Pour être efficace, l'activité physique d'endurance doit être pratiquée par périodes d'au moins 10 min.
La prévention se fait également dans l’assiette en surveillant son apport en protéines. En effet, consommer suffisamment de protéines protège contre la fragilité après 65 ans, rappelle l’Inserm. Une étude a ainsi démontré que des apports protéiques suffisants réduisent de près de 60 % le risque de fragilité et ce, que les protéines soient d’origine animale ou végétale.
Enfin, le mental joue un rôle important dans la lutte contre la sarcopénie. En effet, plus on se sent jeune, plus on chercherait inconsciemment à prendre soin de sa santé, à s’entretenir physiquement et à avoir une attitude plus jeune. C’est ce qu’a démontré un étude parue dans la revue International Journal of Epidemiology, qui montre que la vieillesse est aussi une affaire d’état d’esprit et de perception de l’âge.