Est-ce que certains modes de vie pourraient influencer notre longévité ? C’est en tout ce que suggère une étude présentée au cours de la réunion annuelle de l'American Society for Nutrition à Boston, dans le Massachusetts (États-Unis).
Longévité et adaptation du mode de vie : une diminution du risque de décès de 13 %
Ces travaux ont identifié huit habitudes qui permettraient de prolonger la durée de vie. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques américains ont analysé les dossiers médicaux de 719.147 vétérans américains âgés de 40 à 99 ans. Ces données ont été collectées entre 2011 et 2019. Plus de 30.000 participants sont décédés au cours du suivi.
"Nous avons examiné la mortalité toutes causes confondues dans cette étude en utilisant des modèles de régression des risques proportionnels de cox et la longévité en utilisant une méthode de tableau de vie multiple, en calculant la longévité pour les anciens combattants masculins et féminins séparément", a expliqué Xuan-Mai T. Nguyen, spécialiste des sciences de la santé au ministère des anciens combattants et étudiant en quatrième année de médecine au Carle Illinois College of Medicine (États-Unis).
D’après les scientifiques, le risque de décès, toutes causes confondues, a diminué de 13% chez les volontaires ayant adopté ces bonnes pratiques par rapport aux sujets qui ne les avaient pas mises en place. Lorsqu’elles sont instaurées avant l’âge de 40 ans, ces pratiques permettraient aux hommes de vivre jusqu’à 24 ans de plus et aux femmes de vivre 21 ans de plus.
Les huit habitudes qui amélioreraient l’espérance de vie
Selon l’équipe, les huit bonnes habitudes qui prolongeraient la longévité sont :
- être actif physiquement ;
- ne pas fumer ;
- gérer le stress ;
- maintenir une bonne alimentation ;
- ne pas consommer régulièrement de l'alcool de manière excessive ;
- avoir une bonne hygiène du sommeil ;
- avoir des relations sociales positives ;
- ne pas développer de dépendance aux opioïdes.
Comme l’ont précisé les responsables de l’étude, les volontaires ont retiré des bénéfices même lorsqu’ils ne pratiquaient pas les huit habitudes saines. "Nous avons été vraiment surpris de constater à quel point l'adoption d'un, de deux, de trois habitudes sur les huit facteurs liés au mode de vie pouvait être bénéfique (…) Les résultats de nos recherches suggèrent qu’un mode de vie sain est important à la fois pour la santé publique et pour le bien-être personnel (…) Le plus tôt est le mieux, mais même si vous faites des changements dans la quarantaine ou la soixantaine, cela reste bénéfique, comme le montrent les résultats de notre étude", a noté Xuan-Mai T. Nguyen.
Les résultats de ces travaux doivent cependant être évalués par des pairs avant d’être publiés dans une revue scientifique.