- La bronchiolite concerne principalement des nourrissons de moins de deux ans.
- La Haute Autorité de santé (HAS) a autorisé le remboursement d’un traitement préventif contre la bronchiolite.
- Des études préliminaires ont montré que ce traitement permettrait d’éviter plus de huit hospitalisations sur dix.
Près 73.262 passages aux urgences pour des cas de bronchiolite ont été enregistrés par Santé publique France lors de la saison hivernale 2022/2023. Très contagieuse, cette pathologie atteint principalement des nourrissons âgés de moins deux ans.
"Ce n'est pas un vaccin, mais une molécule qui va permettre de bloquer le virus"
Dans un communiqué publié le 1er août, la Haute Autorité de santé (HAS) a annoncé le remboursement du Beyfortus, un traitement préventif contre la bronchiolite destiné aux nouveau-nés et aux bébés. Il s’agit d’un anticorps administré lors d’une injection à dose unique dans la cuisse du jeune patient. Cette injection unique suffira à prévenir les risques de bronchiolite pour l’hiver. "Ce n'est pas un vaccin mais une molécule qui va permettre de bloquer le virus (…) On va remplacer le système immunitaire du nourrisson qui est défaillant jusqu’à l’âge de quatre à six mois en utilisant une molécule qui va bloquer le virus et l’empêcher d’infecter", a indiqué Stéphane Paul, immunologiste au CHU de Saint-Étienne, à BFMTV.
Développé par les laboratoires AstraZeneca et Sanofi, ce traitement pourra être administré aux jeunes patients dès la rentrée de septembre, sans frais pour les familles ou les professionnels de santé. "Cet anticorps sera disponible en septembre prochain et pourrait permettre d’étendre la prévention des formes graves de la bronchiolite à virus respiratoire syncytial (VRS), via une seule injection, à l’ensemble des enfants vivant leur première saison de circulation du VRS", avait noté la Direction générale de la santé (DGS) dans un document publié le 31 juillet.
Traitement préventif de la bronchiolite : huit hospitalisations sur dix évitées
Concernant les enfants qui naîtront lors de la saison épidémique de bronchiolite, entre octobre et mars, ce traitement pourra être prescrit et administré avant le départ de l'établissement de santé. Un rattrapage pourra être effectué lors d’une visite pédiatrique si l’injection n’a pas pu être réalisée avant la sortie de la maternité. Le Beyfortus pourra également être injecté aux enfants de moins d’un an nés avant la saison épidémique.
Lors des essais cliniques, les laboratoires AstraZeneca et Sanofi ont notamment observé que le Beyfortus permettait d’éviter plus de huit hospitalisations sur dix. "En période d’épidémie, le service est plein. On se retrouve à peu près à 150% de taux d’occupation des lits de réanimation", a confié Pierre Tissières, chef de service de réanimation pédiatrique au CHU Bicêtre, à BFMTV. Ce traitement pourrait donc permettre d’éviter la saturation des urgences pédiatriques lors de la saison épidémique.