- 21 départements métropolitains ont connu un épisode caniculaire du 7 au 13 juillet 2023.
- Selon les premières estimations de Santé Publique France, ce pic de chaleur est responsable d'au moins 80 décès en excès toutes causes confondues ( 3,8 %). 2 accidents du travail mortels en lien possible avec la chaleur ont été rapportés
- En plus de cette semaine caniculaire, la population Française a été exposée à la chaleur depuis le début du mois de juin. L'organisme prévient que cette estimation ne reflète pas l’ensemble de l’impact de la chaleur sur la santé. Cette estimation sera consolidée dans le bilan final.
Depuis la canicule de 2003, les vagues de chaleur et leurs conséquences sur la population sont surveillées de près par les autorités sanitaires. Ainsi, seulement 15 jours après le premier épisode caniculaire de cet été, Santé Publique France a publié une première estimation de l'excès de mortalité enregistré entre le 7 et 13 juillet.
Canicule de juillet : au moins 80 décès causés par les pics de chaleur
La première canicule de l'été s'est étendue sur 21 départements métropolitains, situés dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Corse, Grand-Est et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cela couvrait ainsi environ 20 % de la population résidente dans ces régions. Selon les premières estimations publiées le 2 août, cette vague de chaleur a entraîné au moins 80 décès en excès toutes causes confondues (+3,8 %) dans les zones touchées. De plus, deux accidents du travail mortels en lien possible avec la chaleur ont également été signalés.
"Cette première estimation est plus faible que les excès de mortalité toutes causes observés les étés précédents. Il n’existe pas qu’une seule explication possible. Mais ce faible excès peut s’expliquer principalement par une durée, une intensité et une étendue de cet épisode moins importantes que d’autres épisodes caniculaires observées historiquement. D’autres hypothèses peuvent également être avancées, telles qu’une meilleure prise en compte du risque par les populations, une amélioration de la prise en charge médicale et des mesures de gestion et de prévention, sans que l’on soit en mesure de le démontrer et donc d’en mesurer la contribution", explique Robin Lagarrigue, chargé d’études scientifiques à la Direction santé environnement travail sur le site de Santé Publique France.
Surmortalité : des données qui doivent être consolidées
Il est important de noter que cette estimation ne reflète pas l'ensemble de l'impact de la chaleur sur la santé de la population française, car les températures ont également été très élevées en juin. Il s'agissait du deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900. "L’estimation publiée dans cette synthèse correspond à une première estimation établie deux semaines après la fin de la période de canicule. Cette estimation sera consolidée dans le bilan final", précise le rapport.
La canicule de l'été 2003 qui a été responsable d'environ 15.000 décès ne conduit pas uniquement à une surveillance renforcée de la surmortalité. Des mesures ont été prises pour améliorer la prévention et la gestion des vagues de chaleur en France.
Face aux vagues de chaleur qui sont susceptibles d'entraîner divers problèmes de santé comme des insolations, des crampes, une déshydratation, un coup de chaleur, une hyponatrémie (diminution de la concentration de sel dans le sang) et même des décès, il est recommandé de rester hydraté, d'éviter les activités physiques intenses pendant les heures les plus chaudes de la journée et de chercher des endroits frais pour se rafraîchir. Il est également important de faire attention aux individus les plus vulnérables, comme les personnes âgées et les enfants, et de s'assurer qu'ils ne souffrent pas de complications liées à la chaleur.