- L’âge moyen de survenue d’un accident vasculaire cérébral (AVC) est de 74 ans.
- Une jeune britannique a vécu un AVC à 20 ans.
- Les médecins de la patiente ont mis plus de deux jours à comprendre qu’elle avait été victime d’un AVC
Chaque année, près de 140.000 accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont enregistrés dans l’Hexagone, selon Ameli Santé, la plateforme de l’Assurance maladie. Cette attaque cérébrale survient principalement chez les sujets de plus de 70 ans, mais elle peut aussi concerner des populations plus jeunes.
"C'était si intense que j'avais l'impression d'avoir une douleur lancinante dans la tête"
Dans une interview accordée au Daily Mail, Esmae Hodgetts, une jeune infirmière dentaire exerçant à Chesterfield (Royaume-Uni), a raconté l’AVC qu’elle a vécu à 20 ans. "Cela peut arriver aux jeunes (…) On dit souvent qu'il ne faut pas s'en préoccuper avant la quarantaine et qu'il faut faire attention à l'engourdissement et à l'affaissement du visage, mais je n'avais rien de tout cela. Il n'y avait aucune raison pour que cela se produise, c'est juste arrivé au hasard. Je n'ai pas eu de chance", a-t-elle confié au média.
Le soir du Nouvel An 2022, la jeune femme a ressenti un important mal tête. Une fois rentrée à son domicile, elle s’est effondrée et a eu beaucoup de difficultés à marcher en raison de vertiges. "C'était si intense que j'avais l'impression d'avoir une douleur lancinante dans la tête et qu'elle irradiait dans mon cou", a-t-elle déclaré.
La dissection de l'artère cervicale, une cause majeure d’AVC chez le sujet jeune
Le lendemain, Esmae Hodgetts s’est rendue aux urgences, mais elle n’avait pas prêté attention aux signes avant-coureurs qui s’étaient produits quelques jours avant son effondrement. En effet, l’infirmière dentaire a ressenti une importante douleur au niveau du cou et des épaules.
Une douleur au cou peut alerter sur une déchirure de la paroi de l’artère carotide ou de l’artère vertébrale, les deux artères qui alimentent le cerveau. On parle alors de dissection de l'artère cervicale. "Cette maladie est une cause majeure d’attaque cérébrale du sujet jeune. Elle consiste en un saignement qui survient dans l’épaisseur même de la paroi des artères carotides ou vertébrales et qui va "déchirer" l’artère longitudinalement sans rompre le vaisseau. Ce saignement va être à l’origine d’un hématome qui va diminuer le diamètre de l’artère et potentiellement entraîner son obturation. Souvent, la formation d’un caillot à l’intérieur de l’artère stoppe ainsi totalement le passage du sang vers le cerveau, entraînant un accident vasculaire cérébral", a expliqué l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Lors de son hospitalisation, les médecins d’Esmae Hodgetts ont mis plus de deux jours à comprendre qu’elle avait été victime d’un AVC. Ce sont les résultats d’une IRM qui ont révélé que la jeune femme avait fait une attaque cérébrale. La patiente n’a eu aucune séquelle grave. Sa vision, sa coordination et son élocution n'ont pas été affectées par l'AVC.