• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Chimiothérapie

Cancer : bientôt un nouveau médicament capable de détruire les tumeurs ?

Cette nouvelle chimiothérapie permet d’éliminer les tumeurs tout en préservant les cellules saines du cancer. 

Cancer : bientôt un nouveau médicament capable de détruire les tumeurs ? peterschreiber.media/istock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs ont mis au point un nouveau traitement contre le cancer : il détruit les tumeurs et préserve les cellules saines.
  • Il a montré son efficacité sur des cellules cancéreuses de cancer du sein, de la peau, du poumon, de la prostate, de l'ovaire, du cerveau et du col de l'utérus.
  • Baptisé AOH1996, son nom est un hommage à une petite fille de neuf ans décédée d'un neuroblastome.

C’est une avancée majeure dans le traitement du cancer. Une équipe de City of Hope, un organisme de recherche sur le cancer situé aux États-Unis, a mis au point un nouveau médicament permettant de détruire les tumeurs, sans que cela n’ait d’impact sur les cellules saines. Ce traitement concerne les tumeurs dites solides, c’est-à-dire celles qui sont caractérisées par un amas de cellules cancéreuses en opposition aux cancers dits sanguins où ces cellules circulent dans le sang.

Actuellement, les scientifiques testent le nouveau médicament dans un essai clinique de phase I. Mais ils expliquent d’ores et déjà son fonctionnement dans une étude parue dans la revue Cell Chemical Biology. 

Cancer : quel est ce nouveau traitement permettant de détruire les tumeurs ? 

Les scientifiques ont utilisé une protéine appelée antigène nucléaire cellulaire proliférant (PCNA) pour créer cette chimiothérapie. "La plupart des thérapies ciblées se concentrent sur une voie unique, ce qui permet finalement au cancer de muter et finalement de devenir résistant", explique Linda Malkas, professeure au département de diagnostic moléculaire et de thérapeutique expérimentale de City of Hope. (…) PCNA est comme un hub de terminal aérien avec plusieurs portes d’embarquement. Notre pilule anticancéreuse est une tempête de neige qui ferme ce hub aérien clé, interrompant tous les vols entrants et sortants uniquement pour les avions transportant des cellules cancéreuses." Plus précisément, la protéine PCNA est modifiée de manière unique dans les cellules cancéreuses, le médicament conçu par l’équipe scientifique cible cette forme spécifique de la protéine. 

Chimiothérapie : un médicament capable de préserver les cellules saines 

L’un des grands avantages de ce médicament est donc sa capacité à s'attaquer uniquement aux cellules cancéreuses. Appelé AOH1996, il a été testé dans des modèles cellulaires et sur des animaux. Cela a permis aux scientifiques de constater la mort des cellules cancéreuses et le maintien du cycle de reproduction des cellules souches saines. "Il cible ce qu'on appelle les conflits de transcription et de réplication, qui se produisent lorsque les mécanismes responsables de l'expression des gènes et de la duplication du génome entrent en collision, indiquent les chercheurs. La thérapie expérimentale a empêché les cellules dont l'ADN était endommagé de se diviser et de faire une copie de l'ADN défectueux."

Les essais pré-clinique ont montré une efficacité du médicament AOH1996 dans le traitement des cellules dérivées de cancer du sein, de la prostate, du cerveau, de l’ovaire, du col de l’utérus, de la peau et du poumon. En ce moment, les chercheurs de City of Hope travaillent sur l’essai clinique de phase I et recrutent encore de nouveaux participants. 

Quelle est l’histoire de ce traitement prometteur contre le cancer ?

Dans un article du New York Post, l’autrice principale de cette recherche, Linda Malkas, en dit plus sur l’origine de ce traitement. AOH1996 porte en réalité le nom d’une petite fille, Anna Olivia Healey, née en 1996 dans l’Indiana. Elle est décédée à neuf ans d’un neuroblastome.

"J’ai voulu faire quelque chose de spécial pour cette petite fille, raconte Linda Malkas. J’ai rencontré son père quand elle était en phase terminale, il m’a demandé si je pouvais faire quelque chose contre le neuroblastome et il a remis un chèque de 25.000 dollars à mon laboratoire." C’était en 2005 et près de 20 ans plus tard, l’équipe de recherche a réussi à mettre au point ce traitement. "Il était trop tard pour aider Anna, mais nous pourrons aider d’autres personnes dans son cas, souligne Linda Malkas. Je dis toujours qu’il y a une petite fille de neuf ans, assise sur mon épaule droite, elle est comme une pierre angulaire pour moi."

Consultez notre ouvrage vidéo numérique,

seule une création de compte est requise pour y accéder.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES