Habituellement, on associe la sérotonine à quelque chose de positif puisque ce neurotransmetteur joue un rôle dans la régulation de l’humeur. Une carence peut avoir un effet négatif, mais un surplus peut aussi être néfaste.
Trop de sérotonine dans le cerveau provoque ce syndrome
Si un patient a une trop forte quantité de sérotonine dans le cerveau, ce qui peut arriver avec la prise de certains médicaments dont les antidépresseurs, cela peut déclencher une réaction appelée syndrome de la sérotonine ou syndrome sérotoninergique.
Cette réaction peut avoir de graves conséquences pour les patients. En effet, selon le Manuel MSD, celle-ci peut être “potentiellement mortelle provoquant une température corporelle élevée, des spasmes musculaires, ainsi qu’une anxiété ou un délire.”
Informer son médecin pour éviter les interactions médicamenteuses
Pour traiter le syndrome de la sérotonine, il faut arrêter de prendre le ou les médicament(s) responsables de cette accumulation de sérotonine. “Le syndrome sérotoninergique peut être dû à la prise de médicaments thérapeutiques, à un surdosage de certains médicaments ou plus fréquemment, à des interactions médicamenteuses indésirables lorsque deux médicaments stimulant tous deux les récepteurs de la sérotonine sont pris en même temps”, peut-on lire dans le site du Manuel MSD.
Ainsi, lors d’une prescription, il est impératif d’indiquer à votre médecin l’ensemble des médicaments que vous prenez, même si ceux-ci sont délivrés sans ordonnance. En effet, même ceux en vente libre peuvent influer sur la production de sérotonine. Ainsi, s’il a toutes les informations nécessaires, le praticien pourra anticiper les éventuelles interactions médicamenteuses et éviter au patient le risque du syndrome de la sérotonine.
En France, 12,5 % des personnes âgées de 18 à 85 ans auraient eu un épisode dépressif caractérisé au cours des 12 mois précédant l’enquête du Baromètre santé menée en 2021 par Santé publique France.