Le calcul rénal, également connu sous le nom de lithiase rénale, est une concrétion formée par des sels minéraux. Il peut être composé de différents types de cristaux, mais dans 90 % des cas, la pierre est formée par de l’oxalate de calcium, ce qu'on appelle la lithiase calcique. Ces calculs peuvent se former au niveau des voies urinaires, puis se déplacer à travers la vessie et l'urètre pour finalement être évacués dans les urines. Selon les estimations, une personne sur dix est touchée par ce problème de santé.
Une consommation élevée de sucres ajoutés augmente le risque de calcul rénal
D’après des chercheurs chinois et suédois, une consommation élevée de sucres ajoutés peut être ajoutée à la liste des facteurs de risque de calculs rénaux. Afin de parvenir à cette conclusion, ils ont réalisé une étude publiée dans la revue Frontiers in Nutrition. Pour mener leurs travaux, les scientifiques ont analysé les données épidémiologiques de 28.303 adultes, recueillies entre 2007 et 2018 dans le cadre d'une enquête américaine sur la santé. Les participants ont déclaré eux-mêmes s'ils avaient des antécédents de calculs rénaux. Ensuite, l’équipe a estimé la consommation quotidienne de sucres ajoutés de chaque participant à partir de leurs souvenirs lors d'un entretien en face-à-face et lors d'un appel téléphonique.
"L'apport énergétique moyen global provenant des sucres ajoutés était de 272,1 calories", ont révélé les auteurs. Selon les résultats, les volontaires ayant une consommation plus élevée de sucres ajoutés avaient tendance à avoir une prévalence actuelle plus élevée de calculs rénaux. En effet, les personnes dont l'apport en sucres ajoutés était parmi les 25 % les plus élevés de la population avaient 39 % de risques supplémentaires de développer des calculs rénaux. Autre constat : les adultes appartenant à des groupes ethniques et ceux ayant de faibles revenus étaient plus susceptibles de souffrir de calculs rénaux.
Calculs rénaux et sucres ajoutés : les mécanismes en cause ne sont pas connus
Pour l’heure, les mécanismes expliquant ce lien ne sont pas encore connus. "D'autres recherches sont nécessaires pour explorer en détail l'association entre les sucres ajoutés et diverses maladies ou conditions pathologiques. Par exemple, quels types de calculs rénaux sont le plus souvent associés à la consommation de sucres ajoutés ? Dans quelle mesure devrions-nous réduire notre consommation de sucres ajoutés pour diminuer le risque de formation de calculs rénaux ? Néanmoins, nos résultats offrent déjà des indications précieuses pour les autorités", a conclu Shan Yin, auteur de l’étude, dans un communiqué.