Il est généralement déconseillé de caresser des chiens et des chats errants dans la rue. En effet, ces animaux peuvent être vecteurs de maladies transmissibles à l’être humain en cas de morsure ou de griffure.
Morsure de chat : une infection causée par une bactérie non répertoriée
En 2020, un Britannique âgé de 48 ans s’est présenté aux urgences de Cambridge (Royaume-Uni) après qu’un chat sauvage l’ait mordu huit heures auparavant. Sa main avait commencé à gonfler et il avait de multiples coupures ainsi que des marques de dents autour du poignet. "Les chats peuvent être porteurs d’infections zoonotiques (…) leurs dents longues et pointues prédisposent à des morsures profondes et l'inoculation directe de salive de félin présente un risque élevé d'infection secondaire", a confié le Dr Nick Jones exerçant à l'hôpital universitaire de Cambridge au média The Sun.
Lors de son passage aux urgences, le patient a été vacciné contre le tétanos. Ses blessures ont également été nettoyées et pansées avant qu’il ne soit renvoyé chez lui. Cependant, l’homme s’est à nouveau présenté aux urgences le lendemain. Il avait les avant-bras rouges et gonflés, et ses doigts avaient également enflés également.
L’équipe médicale a alors réalisé une intervention, afin de retirer les tissus endommagés autour de ses blessures et lui ont administré trois types d’antibiotiques. Grâce à cette prise en charge, l’état du Britannique s’est progressivement amélioré.
Les chats peuvent être vecteurs d’espèces bactériennes inconnues
Malgré le rétablissement du patient, les médecins de l’hôpital de Cambridge ont continué leurs recherches, afin de déterminer la cause qui avait provoqué ces étranges symptômes. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans le numéro du mois d'août de la revue Emerging Infectious Diseases.
Lors d’un séquençage, les scientifiques ont découvert que l’infection était due à une bactérie issue de la famille globicatella. Ce micro-organisme est proche du streptocoque, qui est responsable d’infections comme la méningite, la pneumonie bactérienne et la conjonctivite. L’analyse de l’infection a toutefois indiqué que cette bactérie ne correspondait à aucune souche répertoriée.
Certains types de globicatella peuvent être résistants à plusieurs formes d'antibiotiques, mais cette nouvelle souche semble réagir à certains des antibiotiques administrés à l’homme.
Dans le cadre de leur étude, les médecins ont noté que ce cas est un avertissement sur les dangers liés aux morsures de chat. "Ce rapport met en évidence le rôle des chats en tant que réservoirs d'espèces bactériennes non encore découvertes ayant un potentiel pathogène pour l’homme", a souligné le Dr Nick Jones.