Le coronavirus refait surface en plein cœur de l’été. D’après un rapport de Santé Publique France, le nombre de passage aux urgences pour suspicion de la Covid-19 a augmenté entre le 31 juillet et le 6 août, par rapport aux sept jours précédents. Plusieurs éléments expliquent cette hausse, dont la circulation d’un nouveau variant appelé Eris.
Covid-19 : de plus en plus de suspicions de cas en France
En comparaison à la semaine précédente, Santé Publique France constate une hausse de 56 % des passages aux urgences pour suspicion de la Covid-19 chez les enfants de moins de deux ans, entre le 31 juillet et le 6 août. Chez les 15 - 74 ans, le taux est de 25 % et de 34 % chez les plus de 74 ans.
"Les régions les plus concernées par cette hausse sont les Pays de la Loire (+210 % soit 21 passages supplémentaires), la Normandie (+71 % soit +15 passages), Bourgogne-Franche-Comté (+67 % soit +10 passages), Nouvelle-Aquitaine (+55 % soit +62 passages), Auvergne-Rhône-Alpes (+35 % soit +18 passages), Bretagne (+36 % soit +14 passages), PACA (+33 % soit +36 passages) et Occitanie (+31% soit +27 passages)", développe l’organisme.
Sur la même période, SOS médecins fait le même constat : il y a une hausse des consultations pour suspicion de Covid-19 "dans toutes les classes d’âge". La maladie fait son retour "dans la liste des 10 diagnostics les plus fréquents chez SOS Médecins". Pour la même semaine, l’association observe une hausse de 84 % des actes médicaux pour suspicion de Covid-19.
Covid-19 : comment expliquer la recrudescence des cas ?
Selon Ouest-France, un tiers des infections par le virus sont liées à un nouveau variant repéré depuis plusieurs semaines aux USA, au Royaume-Uni ou encore en Israël. Baptisé Eris, il a été classé parmi les sous-variants à suivre en juillet par l’Organisation mondiale de la santé. Celui-ci serait plus contagieux que les précédents, car il est "plus avantagé d’un point de vue de la transmission et il l’est aussi du point de vue de l’échappement immunitaire", estime l’épidémiologiste Mircea Sofonea dans un article du Parisien.
De fait, au fil des mois, les effets protecteurs de la vaccination diminuent et la population est moins bien protégée face au virus. Mais, ce spécialiste précise aussi que le contexte estival est "propice à la diffusion du virus, avec des événements de grande promiscuité comme les Fêtes de Bayonne ou des festivals". Enfin, la diminution du respect des gestes barrières contribue à la plus faible protection face au virus.
Faut-il s’inquiéter de la multiplication des cas de Covid-19 ?
Pour autant, plusieurs spécialistes se veulent rassurants face à l’augmentation des contaminations. "On testait moins, donc on avait moins l'impression qu'il était présent, mais il a probablement été toujours latent", indique Gérald Kierzek, médecin urgentiste, dans une interview à France 2.
Cette récente augmentation doit nous pousser à reprendre quelques bonnes habitudes. "Je crois qu'il ne faut pas s'affoler, mais arriver à des mesures de bon sens, développe-t-il. On va vivre les quatre saisons avec ces gestes barrières de bon sens : on aère, on se lave les mains, on éternue dans son coude." Et si on est malade, on porte un masque !