- Les mastectomies pratiquées dans le cadre d'un changement de sexe ne génèrent presque aucun regret.
- La double mastectomie est considérée comme une intervention chirurgicale majeure.
- Le nombre de demandes (accord et refus) de prise en charge de chirurgie mammaire et pelvienne de réassignation ont été multipliées par quatre entre 2012 et 2020.
Les mastectomies pratiquées dans le cadre d'un changement de sexe ne génèrent presque aucun regret, selon une nouvelle étude.
Changement de sexe : aucune patiente n'a subi de procédure d'inversion
La recherche a porté sur des patientes ayant subi une mastectomie dans le cadre d'un changement de sexe entre 1990 et 2020, et les a suivies pour savoir comment elles se sentaient depuis l'intervention.
Certaines personnes ont eu des complications à la suite de la chirurgie, mais sur une échelle de 5 points, la satisfaction moyenne vis-à-vis de la démarche était de 4,8 et la valeur médiane de 5. Aucune patiente n'a subi de procédure d'inversion.
Double mastectomie : une intervention chirurgicale majeure
"Ces résultats sont cohérents avec les études précédentes et confirment les niveaux extrêmement faibles de regret après une chirurgie d'affirmation du genre", écrivent les scientifiques dans leur rapport. L'équipe souhaiterait maintenant qu'une étude multicentrique portant sur plusieurs pratiques soit réalisée afin de garantir la généralisation de ces résultats.
La double mastectomie est considérée comme une intervention chirurgicale majeure, le plus souvent utilisée pour traiter ou parfois prévenir le cancer du sein. Dans le cadre d'un changement de sexe, cette intervention permet de supprimer les seins et dans le but de permettre aux personnes transgenres de se sentir mieux dans leur corps.
Des opérations de plus en plus fréquentes
Selon la CNAM, 8 952 personnes sont titulaires d’une ALD (prise en charge pour Affection de Longue Durée) pour transidentité en 2020. Les mineurs représentent 3,3 % des titulaires et près de 70 % des bénéficiaires ont entre 18 et 35 ans.
Le nombre de demandes (accord et refus) de prise en charge de chirurgie mammaire et pelvienne de réassignation ont été multipliées par quatre entre 2012 et 2020. Ces demandes ont reçu un accord dans une proportion de 62 % à 74 % selon l’année. L’accord se répartissait de façon stable autour de 40 % de chirurgie de masculinisation et 60 % de chirurgie de féminisation.