Une nouvelle étude de neuro-imagerie menée en Chine sur des personnes souffrant de troubles liés à la consommation de cocaïne a révélé des altérations généralisées du cerveau, en particulier au niveau des "ganglions de la base" (responsables du contrôle des mouvements volontaires, de l'apprentissage procédural, de la cognition et de la régulation émotionnelle).
Ces altérations sont plus prononcées chez les individus qui ont commencé à consommer de la cocaïne avant 18 ans.
Une étude menée sur 68 personnes dépendantes à la cocaïne
Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont analysé les dossiers de 68 personnes dépendantes, âgées de 18 à 50 ans et ayant toutes consommé de la cocaïne au moins deux fois par semaine au cours du mois précédant l'imagerie. Les chercheurs ont ensuite comparé les imageries cérébrales de ces participants aux données de 52 individus en bonne santé utilisés comme témoins. L'étude a été par la suite publiée dans le Journal of Psychiatric Research en février.
De nombreuses questions restent encore sans réponse, notamment sur les mécanismes précis par lesquels la cocaïne altère le cerveau et sur les facteurs qui rendent certains individus plus vulnérables que d'autres. Des études supplémentaires sont également nécessaires pour développer des interventions efficaces visant à prévenir et à traiter les troubles liés à la consommation de cocaïne.
Augmentation de la consommation de cocaïne en France
La consommation de cocaïne a considérablement augmenté en France ces dernières années. Selon les dernières données officielles, plus de 1,5 million de personnes ont déjà expérimenté cette drogue au moins une fois dans leur vie, soit une augmentation de 50 % en dix ans.