- Des chercheurs japonais ont étudié l'impact d'un exercice très léger de 10 minutes sur la taille de la pupille et la fonction préfrontale.
- Ils ont découvert que les changements de taille de la pupille pendant l'exercice peuvent servir d'indicateur de l'amélioration de la fonction cognitive préfrontale.
- Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour confirmer cette hypothèse.
Si les yeux sont le miroir de l'âme, les pupilles pourraient être une fenêtre sur le fonctionnement du cerveau, selon les chercheurs de l'Université de Tsukuba au Japon. Ils ont découvert que les changements de la taille des pupilles pendant une activité physique légère, comme le yoga ou la marche, peuvent révéler l'impact de l'exercice sur le cerveau.
La dilatation des pupilles peut prédire l'activité cognitive
Des études récentes ont révélé qu'une activité physique légère aide à améliorer l'humeur, mais aussi la fonction cognitive associée au cortex préfrontal. Cette région du cerveau est impliquée dans le contrôle du comportement pour atteindre un objectif.
D'autres travaux ont montré une corrélation entre la variation de la taille des pupilles et l'activité neuronale du cortex préfrontal. Ces différentes découvertes ont conduit l'équipe de l'Université de Tsukuba à émettre l'hypothèse que les changements dans la taille de la pupille lors d'exercices légers pourraient aider à prédire l'amélioration de la fonction exécutive de cette zone du cerveau. En d'autres termes, les pupilles pourraient offrir un aperçu du niveau d'activation neuronale et de la capacité de la personne à exécuter des tâches cognitives de manière efficace.
Pour vérifier leur hypothèse, les scientifiques ont mené une expérience dans laquelle ils ont mesuré la taille des pupilles de 24 participants pendant qu'ils effectuaient 10 minutes d'exercice léger, comme du yoga ou de la marche. En utilisant la neuroimagerie, ils ont également pu observer comment le cerveau des participants répondait ensuite à une tâche cognitive spécifique. Les données ont montré que plus les pupilles des volontaires se dilataient pendant l'exercice, plus les résultats au test cognitif étaient élevés.
Activité neuronale : la pupille comme biomarqueur potentiel ?
"Cette découverte soutient notre hypothèse selon laquelle les mécanismes liés à la pupille… sont un mécanisme potentiel par lequel un exercice très léger améliore l'activation du cortex préfrontal et la fonction exécutive", explique l'équipe dans l'article dans la revue NeuroImage le 15 août 2023.
Ainsi, les chercheurs voient le diamètre de la pupille comme un potentiel biomarqueur pour prédire les effets de l'exercice sur le cerveau. Toutefois, ils estiment que de nouvelles études sont nécessaires pour confirmer que cet effet est réel et déterminer comment les professionnels de santé pourraient en tirer profit.