- Des chercheurs ont étudié le cerveau de personnes sourdes lors d’interaction sociale pour connaître la source des difficultés qu’elles rencontrent pour interargir avec les autres
- D’après les résultats, les circuits cérébraux qui soutiennent les compétences sociales chez ces personnes ne sont pas altérées.
- C’est l’entourage et notamment l’utilisation du langage des signes qui pourrait permettre de mieux les inclure dans nos sociétés.
A quoi sont dues les difficultés rencontrées par les personnes sourdes pour interagir avec les autres ? C’est la question sur laquelle se sont penchés des chercheurs.
Dans une méta-analyse publiée dans la revue Human Brain Mapping, ils ont cherché à savoir si elles dépendaient du fait que la surdité affecte les circuits cérébraux sociaux ( une position controversée) ou si elles étaient dues à un environnement social moins adapté à ces personnes.
Les problèmes d'audition impactent la santé globale
Environ 1,5 milliard de personnes dans le monde sont concernées par une déficience auditive.
"Il s’agit d’une problématique de santé publique majeure, d’autant que la déficience auditive est associée à une dégradation de la qualité de vie, à l’isolement social et à d’autres problèmes de santé tels que la dépression, le déclin cognitif ou encore la démence", rappelle l'Inserm.
Pour mener leurs travaux, les chercheurs ont étudié des études de neuro-imagerie où l’on voyait les activations cérébrales de personnes entendantes et de personnes sourdes pendant une interaction sociale.
Les signaux visuels aideraient les personnes sourdes à se sentir moins isolées
"Les résultats indiquent que les participants sourds et entendants recrutent les mêmes régions du cerveau lorsqu'ils effectuent différentes tâches sociales”, indiquent les auteurs.
Cependant, les personnes sourdes ont montré une plus grande activation dans le cortex temporal supérieur-moyennes, la région du cerveau impliquée dans le traitement des informations visuelles comme le langage des signes et la lecture sur les lèvres.
"Promouvoir l'apprentissage de la langue des signes chez les personnes entendantes, ainsi que fournir des indices visuels saillants dans les situations sociales, faciliterait l'inclusion sociale des personnes sourdes", écrivent les auteurs.