C’est une annonce qui devrait encourager l’utilisation d’un défibrillateur, ce qui est malheureusement encore trop peu le cas.
Des chercheurs ont en effet démontré que les patients victimes d’un arrêt cardiaque ayant reçu une défibrillation spontanée avaient plus de chances de survivre jusqu'à 30 jours, et ce même lorsqu’une ambulance était seulement à deux minutes.
Arrêt cardiaque: agir rapidement est essentiel
"Une arythmie cardiaque, appelée fibrillation ventriculaire, provoque l'arrêt du pompage du cœur et l'arrêt de la circulation sanguine. Si la circulation sanguine n'est pas rétablie rapidement, la personne perd connaissance et meurt dans les 10 à 20 minutes qui suivent”, expliquent les auteurs.
En France, entre 40.000 et 50.000 personnes auraient pu survivre si un défibrillateur (DEA), qui administre un choc électrique à haute énergie qui fait redémarrer le cœur, avait été utilisé.
Un défibrillateur augmente les chances de survie de plus de 40 %
Pour augmenter les chances de survie, les chercheurs indiquent que le plus efficace est d’appeler une ambulance et d’effectuer des compressions thoraciques (appelées réanimation cardio-pulmonaire RCP) tout en demandant à quelqu'un d'autre de trouver un défibrillateur.
Et les bénéfices sont réels, même si une ambulance arrive rapidement. En effet, les chercheurs ont comparé la probabilité de survie entre les patients qui avaient été défibrillés par un témoin avant l'arrivée de l'ambulance et ceux qui ne l'avaient pas été.
Quelque 44,5 % des patients ont survécu jusqu'à 30 jours lorsque la défibrillation a été effectuée, contre 18,8 % lorsque la défibrillation n'a pas été effectuée.
Arrêt cardiaque : le défibrillateur diminue drastiquement les décès
La différence a en outre été mesurée pour huit intervalles différents de temps de réponse de l'ambulance.
Par rapport à l'absence de défibrillation, la probabilité de survie grâce à la défibrillation spontanée était supérieure de 37 % lorsque l'ambulance arrivait dans les 2 à 4 minutes, de 55 % lorsqu'elle arrivait dans les 4 à 6 minutes, et environ deux fois supérieure pour les autres intervalles étudiés (jusqu’à 25 minutes).
"Tout le monde peut contribuer à la réanimation d'une personne victime d'un arrêt cardiaque, que ce soit en pratiquant la RCP, en récupérant ou en utilisant un DEA, ou même en achetant un DEA pour son lieu de travail, sa communauté ou son foyer. La défibrillation sauve des vies et nous ne pouvons pas avoir trop de DEA dans la communauté, mais si nous devons prioriser les emplacements, cette étude peut nous aider dans ce processus".
En France, c’est le réseau Géo'DAE qui répertorie l’emplacement des défibrillateurs.