- Des chercheurs ont défini cinq facteurs de risque d’admission en EHPAD.
- Il s'agit du tabagisme, de l’inactivité physique, d’être assis longtemps dans la journée, d’un mauvais sommeil et d’une alimentation déséquilibrée.
- Les personnes qui remplissent plusieurs de ces facteurs ont entre 12 % et 43 % de risque en plus d’aller en EHPAD.
Entre 60 et 64 ans, cinq facteurs augmentent le risque d’aller en EHPAD, selon une étude publiée dans la revue Journal of Epidemioloy & Community Health. Il s’agit du tabagisme, d’un faible niveau d'activité physique, le fait d’être assis longtemps dans la journée, d’un mauvais sommeil et d’une alimentation déséquilibrée.
EHPAD : "les gens pourraient modifier leur mode de vie pour influer sur leur risque d'admission"
"Nous savons que des facteurs, tels que le manque de sommeil et l'inactivité, augmentent le risque de développer des maladies comme la démence et le diabète, mais il s'agit de la première étude à observer l'impact (...) sur le risque d'admission [en EHPAD] pour une population âgée, explique le Dr Alice Gibson, l’une des auteurs. Même si des recherches plus importantes sont nécessaires, nos résultats indiquent que les gens pourraient potentiellement modifier leur mode de vie pour influer sur leur risque d'admission dans une maison de retraite ou un établissement de soins pour personnes âgées."
Pour étudier l’impact de ces facteurs, les chercheurs ont analysé les données de 127.108 hommes et femmes âgés de 60 ans et plus. Tous ont rempli un questionnaire sur leur mode de vie concernant les cinq facteurs. En fonction de ces informations, ils ont été classés en différents groupes de risque : faible, moyen et élevé.
43 % de risque en plus d’aller en EHPAD à cause d'une mauvaise hygiène de vie
Résultats : les participants du groupe moyen et élevé avaient respectivement 12 % et 43 % de risque supplémentaire d’aller en établissement pour personnes âgées, comparativement à ceux ayant un mode de vie sain. Les chercheurs ont aussi observé que le risque augmentait progressivement : plus les personnes avaient de facteurs de risque, plus elles étaient susceptibles d’aller en EHPAD.
D’autre part, les 60-64 ans étaient la tranche d’âge pour laquelle un mauvais mode de vie avait le plus d’impact sur le risque d’admission en EHPAD. Enfin, ce risque était également plus élevé de 55 % pour les fumeurs, par rapport à ceux qui n'avaient jamais fumé.
À la fin de l’étude, 23.094 sur les 127.108 participants avaient été admis dans une maison de retraite. "Cette étude suggère que nous devrions travailler sur des stratégies pour encourager les personnes âgées à améliorer leur mode de vie, notamment en se concentrant sur l'arrêt du tabac, en réduisant le temps passé en position assise, en augmentant l'activité physique et en améliorant le sommeil”, conclut le Dr Alice Gibson.