- Les personnes britanniques, présentant une tumeur, auront la possibilité de bénéficier d’une injection sous-cutanée d’atézolizumab ou Tecentriq en sept minutes.
- Ce médicament, qui agit en aidant le système immunitaire à trouver et à tuer les cellules cancéreuses, traite les cancers du poumon, du sein, du foie et de la vessie.
- Chez les adultes souffrant d'un cancer du poumon non à petites cellules à un stade précoce, il réduit de 34 % le risque de récidive du cancer ou de décès, après une intervention chirurgicale et une chimiothérapie.
Après avoir obtenu l'approbation de l'Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA), le National Health Service (NHS) sera le premier système de santé à proposer une injection d’atézolizumab ou Tecentriq à des centaines de patients, selon le journal The Guardian. Ce médicament, administré à environ 3.600 personnes en Angleterre, traite différents types de cancer, notamment les cancers du poumon, du sein, du foie et de la vessie.
Cancers : un anticorps monoclonal administré en sept minutes au lieu d’une heure
Le Tecentriq bloque une protéine qui empêche le système immunitaire d'attaquer les cellules cancéreuses, en les rendant plus visibles pour le système immunitaire. Des études ont montré que chez les adultes atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules à un stade précoce, l'atezolizumab pouvait réduire de 34 % le risque de récidive du cancer ou de décès, après une intervention chirurgicale et une chimiothérapie.
Jusqu’à présent, ce traitement était administré par voie intraveineuse, ce qui prend habituellement de 30 minutes à une heure. Grâce à l’injection sous-cutanée de l’anticorps monoclonal, il sera administré en seulement sept minutes. Ainsi, les délais seront réduits de trois quarts. Toutefois, les patients qui reçoivent l'atezolizumab en même temps qu'une chimiothérapie peuvent encore recevoir le médicament par voie intraveineuse.
"Passer moins de temps à l'hôpital" et libérer "du temps précieux dans les unités de chimiothérapie"
"L’arrivée en première mondiale de ce traitement permettra à des centaines de patients de passer moins de temps à l'hôpital et libérera du temps précieux dans les unités de chimiothérapie du système de santé. (…) Le maintien de la meilleure qualité de vie possible pour les patients atteints de cancer est vital, et l'introduction d'injections plus rapides fera une différence importante", a déclaré, au journal britannique, le professeur Peter Johnson, directeur national du NHS England pour le cancer. D’après lui, ce traitement plus rapide n'entraîne aucun coût supplémentaire en raison de l'accord existant négocié avec le fabricant, le laboratoire suisse Roche.