- La pollution atmosphérique par les particules fines fait plus de ravages que tout autre facteur externe sur la vie humaine d’après un rapport d’experts.
- Elle présente un plus grand risque pour la santé mondiale que le tabagisme ou la consommation d'alcool.
- Les fonds alloués à la lutte contre la pollution de l’air ne sont pas suffisants alertent les scientifiques.
La pollution de l’air, la première menace mondiale pour la santé humaine ? Oui si on en croit un rapport de l'Institut de politique énergétique de l'université de Chicago.
D’après les experts, la pollution aux particules fines qu’émettent les les véhicules motorisés, l'industrie et les incendies augmenterait le risque de développement de maladies pulmonaires, cardiaques, d'AVC ou de cancers.
La pollution de l'air est trois fois plus dangereuse que l'alcool
"Les données montrent clairement que la pollution reste le plus grand risque externe pour la santé humaine, avec un impact sur l'espérance de vie comparable à celui du tabagisme, plus de trois fois supérieur à celui de la consommation d'alcool et de l'eau insalubre, et plus de cinq fois supérieur à celui des traumatismes liés aux transports, tels que les accidents de voiture”, peut-on lire dans le rapport.
Dans les pays les plus touchés par la pollution (le Bangladesh, l'Inde, le Pakistan, la Chine, le Nigeria et l'Indonésie) les gens perdent de une à plus de six années de vie à cause de l'air qu'ils respirent.
Et alors qu'il existe un important fonds mondial pour le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, qui débourse chaque année 4 milliards de dollars pour ces problématiques, il n'y a pas d'ensemble équivalent de ressources pour la pollution de l'air, regrettent les auteurs.
Pollution de l'air : l'impact sur la santé serait encore plus important
Les particules fines sont inférieures à 2,5 micromètres et sont dangereuses pour la santé puisqu’elles franchissent toutes les barrières de l'organisme.
"On va les retrouver dans tous les organes du corps", a expliqué Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche CNRS à Orléans, spécialiste des particules fines de pollution, sur France Info :
"C'est une cause majeure de mortalité et je pense que les chiffres sont sous-estimés puisqu'on ne prend pas en compte toutes les pathologies, maintenant identifiées, qui sont issues de la pollution".