"L'exposition à la violence ou aux abus interpersonnels au cours de la vie a été associée à plusieurs maladies chroniques, dont le diabète à l'âge adulte, mais cette tendance n'a pas été confirmée en fonction du sexe et de l’ethnie des patients", ont indiqué des chercheurs du Meharry Medical College (États-Unis). Dans une récente étude, ils ont ainsi utilisé les informations d’une cohorte, appelée "Southern Community Cohort Study", réalisée de 2002 à 2009 et 2012 à 2015 pour explorer le lien entre la maltraitance au cours de la vie et l’hyperglycémie chronique. La recherche en question portait sur 25.251 adultes.
Diabète : 23 % de risque en plus pour les adultes maltraités
"Des analyses prospectives de personnes à faible revenu vivant dans le sud-est des États-Unis ont été menées en 2022 pour examiner le risque de diabète adulte associé à la violence ou aux abus interpersonnels au cours de la vie, en fonction du sexe et de l’ethnie. La violence ou les abus interpersonnels au cours de la vie ont été définis comme la violence physique ou psychologique, les menaces ou les abus à l'âge adulte et les abus ou la négligence durant l'enfance", a précisé l’équipe.
Selon les résultats, publiés dans la revue American Journal of Preventive Medicine, la violence interpersonnelle ou les abus à l'âge adulte étaient associés à un risque accru, estimé à 23 %, de diabète. Les auteurs ont constaté que les enfants ayant fait face à de la négligence étaient 15 % plus susceptibles de développer cette maladie chronique et ceux ayant subi de la maltraitance avaient 26 % de risques en plus.
Des stratégies pour réduire les violences et leurs conséquences sur une maladie chronique
Lorsque l'on combine la violence ou les abus à l'âge adulte et la maltraitance ou la négligence pendant l'enfance, le risque de diabète est 35 % plus élevé que chez les personnes n'ayant pas été maltraitées. "Cette tendance se retrouve chez les participants noirs et blancs, ainsi que chez les femmes et les hommes", ont spécifié les scientifiques. Ils ont signalé l’importance de "mettre en œuvre des stratégies efficaces de prévention de la violence et d'intervention afin de réduire les conséquences sociales et sanitaires à court et à long terme de la violence entre partenaires et de la maltraitance des enfants."