- En septembre 2022, Santé publique France a relevé une augmentation de 169 % des passages aux urgences pour des crises d'asthme chez les moins de 15 ans.
- Cette hausse annuelle des crises respiratoires est parfois due à un arrêt des traitements pendant les vacances d'été.
- Par ailleurs, le retour à l'école en collectivité facilite la circulation de virus et des allergènes.
"Chaque année, on observe au cours des deux semaines qui suivent la rentrée scolaire, un pic des recours aux soins d’urgence pour asthme, chez les enfants de moins de 15 ans." C’est ce que Santé publique France a signalé dans son point hebdomadaire publié le 22 août. En septembre 2022, une hausse de 169 % de passages aux urgences pour des crises d'asthme a été enregistrée. Cela a entraîné plus de 33 % d’hospitalisations par rapport à la dernière semaine d’août.
47 passages aux urgences pour des crises d’asthme chez les enfants à la Réunion
Face à ces constats, l’autorité sanitaire a relancé la surveillance hebdomadaire en cette période de fin d’été 2023. D’après les données présentées, qui sont issues des résumés de passages aux urgences et des consultations SOS Médecins, la semaine de la rentrée scolaire à la Réunion (du 14 au 20 août) a été marquée par un nombre de passages aux urgences pour asthme chez les enfants de moins de 15 ans qui reste à un niveau bas (47 passages contre 40 la semaine précédente) "avec une part d’activité comparable à celle des années précédentes." Au niveau national, les recours pour asthme chez les moins de 15 ans sont en légère baisse par rapport aux semaines précédentes. "La part d’activité aux urgences reste à un niveau bas comparable à celui des années précédentes, contrairement à SOS Médecins où elle est légèrement supérieure depuis la semaine du 31 juillet au 6 août", indique Santé publique France.
Asthme : quelles sont les causes cette hausse annuelle des crises respiratoires ?
Selon l’autorité sanitaire, un pic de crises d'asthme survient chaque année durant les premiers jours de septembre, car les enfants ne prennent plus leur traitement de fond pendant les vacances estivales. Il "permet d’éviter la survenue des exacerbations les plus sévères, notamment celles nécessitant l’hospitalisation. (…) À ce jour, les recommandations concernant la prise en charge de l’asthme restent insuffisamment suivies." Autre explication : cette augmentation est associée à la recrudescence des épisodes d’infections virales respiratoires lors de la reprise de la vie en collectivité après les vacances scolaires d’été. D’autres facteurs, comme l’exposition à des allergènes à l’école pourraient également jouer un rôle.
