C’est une bonne nouvelle pour les personnes qui prennent des statines et qui ont subi un accident vasculaire cérébral avec hémorragie : la prise de ce médicament anti-cholestérol après un AVC hémorragique pourrait réduire le risque d'un autre AVC selon une étude publiée dans Neurology.
Faire baisser le cholestérol permet de réduire le risque de refaire un AVC
Un accident vasculaire cérébral (AVC), également souvent encore appelé "attaque", survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché, explique le Ministère de la Santé. Il s’agit alors d’un AVC ischémique, qui est le plus fréquent.
Lorsqu’un vaisseau sanguin est rompu, ce qui arrive dans moins de 15% des cas, on parle d’AVC hémorragique.
Le cholestérol est un facteur de risque d’AVC d’où l’intérêt des statines, les médicaments les plus courants pour réduire le cholestérol. Pour l'étude, les chercheurs ont suivi pendant un peu plus de trois ans 15.151 personnes ayant subi un premier AVC hémorragique.
Les statines réduisent de plus de 10 % les risques d'accidents ischémique cérébral
L’étude était réalisée à partir de 30 jours après leur premier AVC jusqu'à l'apparition d'un autre AVC, leur décès ou la fin de l’expérience. Les chercheurs ont en outre utilisé les données des ordonnances pour obtenir des informations sur l'utilisation des statines.
“Nous avons constaté que ceux qui utilisaient des statines avaient un risque plus faible d'accident vasculaire cérébral, notamment d'accident ischémique cérébral, alors que le risque d'accident hémorragique cérébral n'avait pas changé", explique l'auteur de l'étude, David Gaist, de l'Université du Danemark du Sud à Odense et membre de l'Académie américaine de neurologie.
En effet, après ajustement des facteurs tels que l'hypertension artérielle, le diabète et la consommation d'alcool, l'utilisation de statines était associée à une diminution de 12 % du risque de nouvel accident vasculaire cérébral ischémique.
L'étude présente cependant des limites. En effet, elle n'a porté que sur la population danoise, "composée principalement de personnes d'origine européenne, et qu'elle n'est peut-être pas généralisable à d'autres populations", rappellent les auteurs.