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Psychologie

Dépression saisonnière : pourquoi l'automne peut vous déprimer

Par Marie Martin

La dépression saisonnière se manifeste au début de l’automne chez certaines personnes. Le risque d’être touché varie d’un individu à l’autre, en fonction du sexe, de l’âge ou des antécédents médicaux.

max-kegfire/istock
L'arrivée de l'automne peut coïncider avec le début d'une dépression saisonnière ces certaines personnes.
Nommé également "trouble affectif saisonnier", il est différent des autres types de dépression.
Certaines catégories de personnes sont plus à risque.

L’automne est à nos portes, les feuilles tombent et les jours raccourcissent. Cette saison affecte les personnes différemment, certaines l’aiment particulièrement alors que d’autres souffrent de dépression saisonnière. Également connue sous le nom de "trouble affectif saisonnier", cette affection est causée par une diminution de la lumière naturelle. Selon les scientifiques, le manque de soleil entraîne une baisse des taux de sérotonine dans l'organisme, ce qui peut entraîner des troubles de l'humeur, voire une dépression.

Diagnostiquer la dépression saisonnière  

"Il peut être parfois difficile de différencier le trouble affectif saisonnier d’autres types de dépression", explique Jenny Larson, professeure à l'Université du Minnesota, dans un article. Mais la dépression saisonnière se caractérise par la période d'apparition et sa récurrence. Le diagnostic est posé après deux troubles consécutifs, qui commencent et se terminent en même temps dans l’année. Les patients peuvent souffrir d'anxiété, de troubles sociaux, de troubles du sommeil et de l'humeur, ainsi que de changements dans leur alimentation entrainant une prise de poids. Certaines personnes éprouvent une certaine forme de léthargie, une sensation de fatigue intense qui les empêche d’accomplir leurs activités quotidiennes.

Quel est le profil des personnes touchées par la dépression saisonnière ?

Environ 5 % des Américains -et des Français- souffrent de dépression saisonnière, mais ce chiffre atteint 10 % dans l'extrême nord des États-Unis, selon Jenny Larson. Les femmes sont également plus touchées. Cette pathologie concerne uniquement les adultes, les premiers symptômes apparaissant généralement entre 20 et 30 ans. Le National Institute of Mental Health, une organisation américaine spécialisée dans la santé mentale, note également que les personnes atteintes de trouble bipolaire ou de trouble dépressif majeur courent un plus grand risque de dépression saisonnière. Cette dernière est également "plus fréquente chez les personnes qui ont des proches atteints d’autres maladies mentales, comme la dépression ou la schizophrénie".

Les effets de la pandémie de la Covid-19 sur la dépression saisonnière  

Les années passées, marquées par la pandémie de la Covid-19, ont également eu un impact sur la santé mentale et sur le risque de dépression saisonnière. Selon Jeannie Larson, la pandémie a pu déclencher des cas de troubles affectifs saisonniers.  "Les symptômes préliminaires du trouble affectif saisonnier pourraient exacerber les angoisses liées à la Covid-19, ce qui rendraient les individus moins capables de gérer ces situations, en comparaison à la période pré-épidémique, précise Jeannie Larson. En d’autres termes, les symptômes pourraient empirer à mesure que l’hiver s’installe, alors que la personne se sent déjà stressée par la pandémie, aggravant son sentiment d’être stressée, isolée ou anxieuse". Cependant, la dépression saisonnière peut être soignée, et si des symptômes apparaissent, il faut consulter un professionnel de santé qui vous orientera vers les traitements les plus courants comme une cure de vitamine D, de la luminothérapie, voire une psychothérapie ou encore des antidépresseurs.