La dépression des pères a été associée à un risque accru de 42 % de dépression chez leurs enfants, selon une nouvelle étude.
Comment expliquer l'association entre la dépression des pères et celle(s) de leur(s) enfant(s) ?
Cette association peut s'expliquer par des facteurs génétiques, impliquant que les enfants peuvent hériter de certaines prédispositions biologiques à la dépression de leurs parents, ainsi que par des facteurs environnementaux, impliquant que les enfants soient potentiellement influencés par l'état dépressif de leur père.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont réalisé une méta-analyse de 16 études internationales "équivoques" ayant déjà examiné l'association entre la dépression des pères et celle de leur progéniture.
Traitement de la dépression du père : une approche basée sur la famille
"Nos résultats montrent une transmission intergénérationnelle des problèmes de santé mentale et suggèrent que les interventions en la matière profitent non seulement au patient mais aussi à la famille dans son ensemble" écrivent les scientifiques dans leur rapport. "Ces nouvelles données soulignent également l'importance de traiter les problèmes de santé mentale maternels et paternels en utilisant une approche centrée sur la famille", ajoutent-ils.
Cette recherche induit également qu'en identifiant et en traitant la dépression paternelle, il est sans doute possible de réduire le risque de dépression chez les enfants et d'améliorer leur santé mentale à long terme.
Symptômes et prévalence de la dépression
Les symptômes de la dépression peuvent varier d'une personne à l'autre. Parmi les signes les plus fréquents, on trouve une tristesse persistante, une perte d'intérêt pour les activités quotidiennes, des changements de poids ou d'appétit, des problèmes de sommeil, une fatigue constante, une diminution de l'énergie, une difficulté à se concentrer ainsi que des sentiments d'inutilité ou de culpabilité.
On estime que 3,8 % de la population souffre de dépression, dont 5 % des adultes (4 % des hommes et 6 % des femmes) et 5,7 % des personnes de plus de 60 ans. À l'échelle mondiale, environ 280 millions de personnes souffrent de cette maladie mentale.