L’inflammation est un processus naturel qui permet de lutter contre les bactéries, les virus et les parasites. Toutefois, elle peut parfois être nocive pour notre organisme, en particulier lorsqu’elle rentre dans une phase anormale qui perdure pendant plusieurs semaines, mois, voire années. On parle alors d’inflammation chronique. Ce phénomène est notamment très fréquent chez les personnes âgées.
Une diminution de l'action des cellules immunitaire avec l’âge
Des chercheurs de l’université de Virginie (États-Unis) ont observé que la capacité à absorber et à utiliser le calcium des macrophages mitochondriaux, des cellules immunitaires, diminuent avec l’âge. Ce mécanisme contribue donc à l’inflammation chronique qui peut survenir chez les personnes âgées et qui accélère le processus de vieillissement.
Les macrophages sont principalement des globules blancs, qui participent au bon fonctionnement de notre système immunitaire en éliminant les débris cellulaires et en le protégeant des agents pathogènes ainsi que des menaces extérieures.
De nouvelles pistes thérapeutiques pour lutter contre l’inflammation chronique
Dans une étude publiée dans la revue Nature Aging, les scientifiques ont identifié un mécanisme qui pourrait être à l’origine des modifications des macrophages associées à l’âge. Selon eux, ces cellules immunitaires deviennent sensibles à une inflammation légère et constante. Dès qu’elles sont exposées à des menaces, elles peuvent réagir de manière excessive, ce qui conduit à une inflammation chronique liée à l'âge.
Les responsables de l’étude ont donc suggéré qu’une amélioration de l’absorption du calcium par les macrophages pourraient empêcher cette inflammation. "Je pense que nous avons fait une percée conceptuelle clé dans la compréhension des fondements moléculaires de l'inflammation associée à l’âge (…) Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à bloquer les cascades inflammatoires qui sont au cœur de nombreuses maladies cardiométaboliques et neurodégénératives", a noté le Docteur Bimal N. Desai, co-auteur de l’étude exerçant au département de pharmacologie et du centre d'immunologie Carter de l’université de Virginie.