- La journée internationale du suicide a eu lieu dimanche 10 septembre.
- Le nombre de suicides et de tentatives de suicide est très élevé en France, le suicide est la première cause de mortalité chez les 25-34 ans, et la seconde chez les 15-24 ans.
- Certains comportements ne doivent pas être sous-estimés par les proches.
La France est l'un des pays européens les plus touchés par les suicides, "avec près de 9 200 décès par suicide et environ 200 000 tentatives de suicide par an", d'après Santé publique France en 2023.
Le suicide est la première cause de mortalité chez les 25-34 ans et la deuxième chez les 15-24 ans.
Quels sont les signes ?
Selon l'Assurance Maladie, “ceux qui pensent au suicide donnent généralement plusieurs indices de leurs intentions (mots, comportements, émotions, etc.)”. Premièrement, il existe l’expression des idées et des intentions suicidaires. La verbalisation peut être directe avec des mots tels que "je vais me tuer", "ce serait mieux si j’étais mort" ou même "je veux juste mourir". Il peut aussi le faire indirectement, comme "Je veux partir", "Je veux m'en aller", "Je n'en peux plus", etc.
Mais les personnes en état de crise suicidaire peuvent également montrer des signes de douleur et de détresse psychologique. Il est important de savoir les repérer. Il y a d’abord les symptômes physiques, comme la fatigue, les problèmes de sommeil, la perte d’appétit, la boulimie ou les douleurs multiples. Sur le plan psychologique, de l'anxiété, du découragement, de la tristesse, de l'agressivité, de l'irritabilité, une mauvaise image de soi, des problèmes de mémoire peuvent survenir. Enfin, les difficultés professionnelles ainsi que les problèmes personnels peuvent également être le signe de pensées suicidaires.
Eviter le passage à l’acte
Certains comportements ne doivent pas être sous-estimés car ils indiquent une ferme intention de se suicider, par exemple, des préparatifs inhabituels, comme la mise en place d'une assurance-vie. Ensuite, l’isolement, le sentiment de ne pas pouvoir faire plus pour surmonter le désespoir et même la rationalisation de la décision de mourir doivent être alarmants.
Mais comment agir quand on pense que quelqu’un a des pensées suicidaires ? Tout d’abord, écoutez-la, construisez une relation de confiance avec elle et ne la laissez pas seule. Si la situation est urgente, vous pouvez appeler le 15 ou le 112 où des professionnels de santé agiront immédiatement. Une hospitalisation peut également être envisagée, mais ce sera leur décision.
Des organismes d'écoute
Si vous estimez que la situation est moins urgente, vous pouvez demander à la personne de consulter un médecin. Il pourra juger de la gravité de son état et l'orienter vers un établissement ou un professionnel approprié. Il existe également des organismes de soutien comme SOS Amitié, dont la permanence téléphonique est disponible 24h/24 et 7j/7 au 09 72 39 40 50, ou Suicide Ecoute, joignable à tout moment au 01 45 39 40 00.
Depuis le 1er octobre 2021, une ligne téléphonique nationale de prévention du suicide, le 3114, a également été créée.