Vous avez prévu un dîner aux chandelles avec un repas entièrement fait maison pour surprendre votre amoureux.se ? Il serait peut-être bon de revoir vos projets romantiques de la soirée, si votre moitié souffre d’asthme... et cela même léger. Une étude de l’université d’Aarhus (Danemark) montre que les particules ultrafines et gaz produits par les bougies ou la cuisson des aliments peuvent être néfastes pour les jeunes souffrant d’asthme.
Asthme : les jeunes sont aussi sensibles aux fumées des bougies
Pour cette étude sur les effets de la pollution de l'air intérieur sur la santé des jeunes asthmatiques, les chercheurs ont exposé 36 personnes âgées de 18 à 25 ans souffrant d’asthme à trois environnements différents : l’un contenait des particules ultrafines et des gaz produits pendant la préparation d’un repas, l’autre correspondait aux émissions provenant de bougies allumées et enfin de l’air pur.
Des examens médicaux ont été réalisés avant l'exposition, immédiatement après et de nouveau le lendemain matin pour déterminer si les participants présentaient des signes liés aux changements inflammatoires des voies respiratoires et systémiques.
"Notre étude montre que la pollution de l'air intérieur causée par les fumées de cuisine et de bougies allumées peut entraîner des effets néfastes sur la santé, tels qu'une irritation et une inflammation chez les jeunes souffrant d'asthme léger. Entre autres choses, nous avons trouvé des indications de dommages de l'ADN et des signes d'inflammation dans le sang", précise Karin Rosenkilde Laursen, co-auteure de l'étude parue dans la revue Particle and Fibre Toxixology.
"Les jeunes sont généralement en meilleure forme et plus résilients que les individus plus âgés et d'âge moyen. Par conséquent, il est préoccupant que nous ayons observé un impact significatif des particules sur ce groupe d’âge particulièrement jeune", remarque la scientifique.
Pour elle, les asthmatiques devraient penser à ouvrir les fenêtres ou encore régler la ventilation au maximum lorsqu'ils cuisinent ou allument des bougies compte tenu des irritations et des inflammations observées après une exposition aux fumées.
Pollution de l'air intérieur : tout le monde doit se montrer prudent
Pour la scientifique, les asthmatiques ne devraient pas être les seuls à faire attention à la qualité de l'air de leur logement et à craindre une pollution intérieure trop importante.
Dans un communiqué publié par son université fin août, Karin Rosenkilde Laursen explique : "même si l'étude s'est concentrée sur les jeunes asthmatiques, ses résultats sont intéressants et pertinents pour nous tous. L'hiver approche, une période où nous avons tendance à allumer beaucoup de bougies et où nous sommes peut-être moins susceptibles d'ouvrir les portes et les fenêtres pendant une cuisson. En donnant la priorité à un air intérieur plus sain, même lorsque nous sommes confortablement installés à nos domiciles, nous pourrons peut-être contribuer à réduire l'incidence des maladies pulmonaires et cardiovasculaires graves, ainsi que du cancer".
La chercheuse prévoit de poursuivre ces travaux en examinant comment les émissions provenant de la cuisine et des bougies affectent les adultes en bonne santé.