Il existe trois types de vaisseaux sanguins : les artères, les veines et les capillaires. Essentiels au bon fonctionnement de l’organisme, les vaisseaux sanguins acheminent le sang oxygéné ainsi que les nutriments vitaux aux différents organes tout en éliminant les toxines.
Le développement de vaisseaux sanguins artificiels
Toutefois, des complications peuvent atteindre les vaisseaux sanguins, et conduire à des pathologies aiguës comme une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébrale (AVC) ou un anévrisme. Pour prévenir ces risques, une équipe scientifique de l’université de Melbourne (Australie) a développé une méthode qui permet de produire des vaisseaux sanguins artificiels. Ce dispositif consiste à imiter les géométries complexes des vaisseaux sanguins naturels. Ces travaux ont été publiés dans la revue Applied Materials and Interfaces.
À l’heure actuelle, différents procédés peuvent être mis en place en cas de complications cardiovasculaires comme le pontage ou les greffons synthétiques, mais ils présentent des limites, d’après les scientifiques australiens. "Les méthodes actuelles sont lentes, nécessitent des équipements spécialisés et coûteux tels que des bioréacteurs et ont un faible rendement, ce qui signifie qu'il est difficile de fournir la quantité nécessaire de vaisseaux artificiels (…) En combinant plusieurs matériaux et technologies de fabrication, notre méthode nous rapproche d'un avenir où les vaisseaux sanguins artificiels deviendront une solution transformatrice pour les maladies cardiovasculaires, en particulier pour les patients qui n'ont pas de vaisseaux de donneurs appropriés", a précisé Daniel Heath, co-auteur de l'étude et professeur associé à l'université de Melbourne (ARC Future Fellow).
Vaisseaux sanguins artificiels : un procédé peu coûteux
Selon les scientifiques, ils sont désormais en mesure de fabriquer rapidement et "à moindre coût" des vaisseaux sanguins en utilisant des tissus vivants qui imitent l'orientation cellulaire de la couche la plus interne des vaisseaux sanguins. "Bien que les vaisseaux sanguins fabriqués ne soient pas encore prêts pour les pontages, les résultats marquent une avancée significative dans le domaine de l'ingénierie tissulaire", a noté Andrea O'Connor, co-auteure de l’étude et professeure émérite Redmond Barry à l'université de Melbourne.