Le lundi 11 septembre, Ose Immunotherapeutics, une entreprise française de biotechnologie, a dévoilé des résultats encourageants concernant le développement de son vaccin thérapeutique Tedopi. L’essai clinique de phase 3 a été réalisé auprès de patients atteints d’un cancer du poumon avancé. Ces travaux ont été publiés dans la revue Annals of Oncology.
Vaccin Tedopi : une diminution de 41 % du risque de décès
Pour les besoins de cette recherche, 219 patients ont été recrutés dans neuf pays européens et aux États-Unis. Certains participants ont reçu le vaccin Tedopi tandis que d’autres ont bénéficié d’une chimiothérapie.
Au cours de l’étude, les chercheurs ont constaté que l’administration du sérum Tedopi était associée à une réduction de 41 % du risque de décès. Un an après le début des traitements, 44,4 % de volontaires ayant reçu le vaccin étaient toujours en vie contre 27,5 % des patients ayant effectué une chimiothérapie. "Une meilleure qualité de vie" a également été observée chez les participants ayant reçu le vaccin.
Un type de patient ciblé pour l’administration du vaccin
"Tedopi® est le premier vaccin contre le cancer à montrer des résultats positifs sur la survie dans un essai de phase 3 randomisé, en troisième ligne de traitement chez des patients atteints d’un CPNPC [ndlr cancer du poumon non à petites cellules ] avancé ou métastatique (…) La poursuite de l’évaluation de Tedopi® est pleinement justifiée en deuxième ligne de traitement du CPNPC avancé ou métastatique afin de pouvoir proposer ce vaccin contre le cancer à des patients en échec difficiles à traiter, dont les besoins médicaux sont importants", a indiqué Le Professeur Benjamin Besse, Directeur de la Recherche clinique de Gustave Roussy dans un communiqué d'Ose Immunotherapeutics.
Pour Nicolas Poirier, le directeur général d'Ose Immunotherapeutics, ces résultats constituent une avancée majeure pour les patients impliqués dans l’étude et permettent "d’envisager un nouvel espoir". Les conclusions de cette recherche ont aussi précisé que les personnes ayant "répondu dans un premier temps à l'immunothérapie avant de rechuter" sont les plus propices à recevoir le vaccin s’il venait à être commercialisé.