Une nouvelle étude révèle que les personnes qui dorment peu ont des fonctions cognitives légèrement inférieures à celles des individus qui dorment plus longtemps.
Le sommeil et les fonctions cognitives sont liés
Bien que les professionnels de la santé préconisent 7 à 9 heures de sommeil par nuit, environ la moitié de la population française dort moins (6,5 % d'entre nous passent même moins de 6 heures dans les bras de Morphée).
Face à ces chiffres, l'auteur de l'étude Anders M. Fjel et ses collègues ont voulu comparer les fonctions cognitives et les volumes cérébraux des personnes qui dorment peu (moins de 6 heures par nuit) à ceux des sujets qui dorment les 7 à 9 heures recommandées. L'atrophie de certaines zones du cerveau a en effet déjà été associée à une diminution des fonctions cognitives.
Les participants ont été classés en deux catégories : les petits dormeurs (6 heures ou moins) et les dormeurs dont la durée de sommeil est recommandée. Ces groupes ont ensuite été segmentés en fonction des problèmes de sommeil et de somnolence diurne signalés.
Les volumes cérébraux sont plus petits chez les personnes qui dorment peu
Après analyse, les résultats ont révélé sans surprise que les personnes qui dormaient moins longtemps déclaraient généralement plus de somnolence diurne et de troubles du sommeil.
Les données d'imagerie ont également indiqué que les volumes cérébraux étaient significativement plus petits chez les personnes dormant peu, en particulier dans les régions du tronc cérébral et du pallidum. Les personnes dormant plus longtemps mais qui souffraient tout de même de troubles du sommeil présentaient aussi des volumes réduits dans les régions du cervelet, du corps calleux et du pallidum.
Quelles sont les fonctions du sommeil ?
Le sommeil est un processus physiologique crucial caractérisé par un cycle de repos du corps et du cerveau. Il contribue à la réparation des tissus, à la régulation hormonale, au renforcement du système immunitaire, à la consolidation de la mémoire et à la clarté mentale en général. En outre, bien dormir est indispensable à la stabilité émotionnelle, qui influence elle-même l'humeur et la résistance.
Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité peut augmenter le risque de maladies chroniques, notamment les pathologies cardiaques, le diabète et l'obésité.