- Un quart des patients covid présentaient une altération de leur fonction pulmonaire un an après l'infection.
- Les patients plus âgés, ceux souffrant de plus de trois maladies chroniques et ceux ayant une forme grave faisaient partie de ceux ayant l'amélioration pulmonaire la plus lente.
- Les chercheurs appellent les professionnels de santé à se montrer particulièrement vigilants avec les personnes à risque.
Si dans la majorité des cas, les personnes ayant contracté le SARS-CoV-2 sortent de l'infection sans séquelle, certaines gardent des traces de la maladie pendant plusieurs mois. Une nouvelle étude apporte de nouvelles preuves confirmant le phénomène. 25 % des patients touchés par la Covid-19 présentent encore une altération de leur fonction pulmonaire un an après l'infection, selon des chercheurs de l'université d'Amsterdam.
Covid-19 : les lésions pulmonaires peuvent guérir dans une "certaine mesure"
Les scientifiques néerlandais ont fait ce constat après avoir évalué la capacité de diffusion du monoxyde de carbone (DLCO), les résultats de spirométrie (étude des débits ventilatoires) ainsi que la qualité de vie de 301 patients covid, un an après leur guérison.
Dans le détail, l'étude - publiée dans la revue PLOS One le 11 septembre 2023 - a révélé que les patients ayant développé une forme modérée de l'infection, présentaient une amélioration des résultats de spirométrie entre 1 et 6 mois après l'infection, mais pas entre 6 mois et 1 an. De plus, le DLCO a progressé en un an chez ces malades. Il en était de même pour ceux atteints d'une forme sévère.
Selon les chercheurs, cela suggère que les lésions pulmonaires liées au coronavirus peuvent guérir dans une certaine mesure avec le temps. Toutefois, pour certains la guérison est très longue.
Poumons : des séquelles un an après pour 25 % des patients covid
En effet, à un an de suivi, 25 % des participants présentaient toujours une altération de la fonction pulmonaire. La composition de ce groupe était 11 % de patients ayant développé un covid léger, 22 % une forme modérée et 48 % une forme sévère/critique.
L'équipe a pu identifier certains facteurs de risque. Un âge plus avancé, la présence de plus de trois maladies chroniques et une forme grave de la covid étaient associés à une récupération plus difficile. Ces résultats soulignent l'importance d'une vigilance accrue et d'un suivi médical régulier pour les patients qui ont présenté une forme plus sévère de la maladie.
"La prévalence de l'altération de la fonction pulmonaire après douze mois de suivi était toujours significative parmi les personnes initialement atteintes d'un covid-19 modéré ou sévère/critique", ont écrit les auteurs de l'étude. "La fonction pulmonaire a augmenté au fil du temps dans la plupart des groupes de gravité. Ces données impliquent que les lignes directrices concernant la rééducation après la Covid-19 devraient cibler les personnes présentant une gravité modérée et grave/critique de la maladie".