- Le diagnostic du syndrome de fatigue chronique est assez complexe et long à obtenir actuellement.
- Des chercheurs de l'université d'Oxford sont parvenus à mettre au point un test capable d'identifier la maladie avec une précision de 91 %.
- Selon l'Inserm, entre 130.000 et 270.000 personnes, majoritairement des femmes, souffrent de cette maladie en France.
Le syndrome de fatigue chronique, aussi appelé encéphalomyélite myalgique, se caractérise par une fatigue sévère, des malaises post-effort physique ou encore des troubles de concentration et un sommeil non-réparateur, sans qu'aucune cause physique ou psychologique ne puisse être trouvée. Selon l'Inserm, entre 130.000 et 270.000 personnes sont touchées par cette maladie en France. Et, elle pourrait prochainement être plus facile à diagnostiquer grâce aux travaux de l'université d'Oxford.
Syndrome de fatigue chronique : le test se concentre sur certaines cellules sanguines
Les chercheurs ont développé un test sanguin capable de détecter le syndrome de fatigue chronique. Il se concentre sur les cellules mononuclées du sang périphérique (PBMC), des cellules sanguines liées au syndrome de fatigue chronique lors d'études antérieures. Les vibrations émises quand elles sont provoquées par un laser sont analysées grâce à une intelligence artificielle.
Grâce à ce procédé, le nouvel outil peut différencier les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique, de celles ayant la sclérose en plaques et de celles n'ayant aucun problème de santé. Le test a révélé une précision de 91 %. De plus, il parvient également à différencier les formes légères, modérées et graves de la maladie dans 84 % des cas.
Syndrome de fatigue chronique : ce test pourrait simplifier le diagnostic
Actuellement, le diagnostic de l'encéphalomyélite myalgique se base principalement sur l'exclusion d'autres pathologies similaires et les symptômes rapportés par les patients. Cela implique souvent un parcours du combattant pour les malades, qui peuvent être confrontés à des années de consultations médicales infructueuses.
Ainsi, pour les chercheurs, le "développement d'un test simple offrant le potentiel d'un diagnostic précoce" du syndrome de fatigue chronique est l'"objectif essentiel". Il permettrait aux "patients de gérer leur maladie plus efficacement, ce qui pourrait conduire à de nouvelles découvertes sur l'évolution de la maladie et le développement de traitements", écrivent-ils dans leur article paru dans la revue Advanced Science fin août.
De plus, les scientifiques estiment que ce nouvel outil pourrait également aider à différencier le syndrome de fatigue chronique d'autres affections présentant des symptômes similaires, comme la fibromyalgie, la maladie de Lyme et le covid long.