C’est une décision du ministre de la santé, Aurélien Rousseau : la campagne de vaccination contre la Covid-19 débutera le lundi 2 octobre prochain pour les personnes les plus fragiles.
“L’épidémie de Covid, elle est là”
Initialement, cette campagne de vaccination devait commencer le mardi 17 octobre dans l’Hexagone, en même temps que celle contre la grippe. Elle a donc été avancée de quinze jours par le ministre de la Santé. Ce dernier a décidé de suivre l’avis du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars).
“Je viens de recevoir la professeure Brigitte Autran [présidente du Covars], qui m’a remis l’avis du 15 septembre préconisant d’ouvrir plus rapidement la vaccination aux personnes fragiles et exposées plus directement au virus”, explique Aurélien Rousseau ce vendredi 15 septembre à l’Agence France-Presse (AFP) qui justifie cette décision par un “constat simple : l’épidémie de Covid, elle est là”.
L'incidence de la Covid-19 en France a augmenté de 47 % du 14 au 20 août 2023 par rapport à la semaine précédente, selon le dernier point de situation publié par Santé Publique France. Un relevé assez lointain car, depuis l’été, les dispositifs de surveillance de l’épidémie ont été allégés. Néanmoins, le ministre de la Santé s’inquiète d’une reprise.
“On pense que l’incidence a progressé d’une trentaine de pour cent depuis la semaine dernière, c’est à prendre avec beaucoup de précaution, mais le virus circule, chacun de nous peut voir des cas autour de lui”, indique Aurélien Rousseau à l’AFP.
Les personnes les plus vulnérables invitées à se faire vacciner
Un "DGS urgent", message adressé à l'ensemble des soignants, daté de ce vendredi 15 septembre, liste les cibles de la campagne de vaccination contre la Covid-19 :
- Toutes les personnes âgées de 65 ans et plus ;
- Les personnes, âgées de plus de 6 mois, atteintes de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie (hypertension artérielle compliquée, problèmes cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénaux, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, personnes transplantées, personnes atteintes de trisomie 21 ou de troubles psychiatriques ou de démence) ;
- Les personnes immunodéprimées ;
- Les femmes enceintes ;
- Les résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et unités de soins de longue durée (USLD) ;
- Les personnes à très haut risque de forme grave selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision partagée avec les équipes soignantes ;
- Les personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social.
Selon le ministre de la Santé, 2,5 millions vaccins contre la Covid-19 sont actuellement disponibles et 13,5 millions de doses sont attendues d’ici novembre.