Il vaut mieux faire deux siestes de 90 et de 30 minutes qu’une seule sieste de 120 minutes pendant une nuit blanche, selon une étude qui vient d’être publiée dans la revue Scientific Reports.
Moins de fatigue avec deux siestes
Lors de leur travaux, l’objectif des scientifiques était de déterminer la meilleure façon de réduire la fatigue et la somnolence chez les personnes qui sont éveillées la nuit, comme les personnes qui travaillent sur ces plages horaires ou les jeunes parents.
Ainsi, ils ont mené des expériences avec 41 femmes. Elles ont été divisées en trois groupes : le premier sans sieste (15 femmes), le deuxième avec une sieste de 120 minutes entre 22h et minuit (14 femmes) et le troisième avec deux siestes, une de 90 minutes entre 22h30 et minuit et une de 30 minutes à 2 heures.
Entre 16 heures et 9 heures, les participantes étaient testées toutes les deux heures pour vérifier leurs performances quant à la réalisation de tâches cognitives mais aussi leur fatigue ressentie, leur somnolence, leur température corporelle et la variabilité de leur fréquence cardiaque.
Résultats : De 4 heures à 9 heures du matin, dans les groupes sans sieste et avec une seule sieste, la fatigue et la somnolence étaient plus élevées que dans le groupe avec deux siestes. Dans celui-ci, la somnolence ne débutait qu’à 6 heures du matin.
Une meilleure réactivité le matin
Le troisième groupe (deux siestes) était plus réactif le matin, ce qui signifie que la rapidité d’exécution des participantes était meilleure. En revanche, celles du deuxième et troisième groupes (une ou deux siestes) n’avaient pas de meilleures performances dans la réalisation de tâches cognitives le matin que les femmes qui n’avaient pas fait de sieste.
Enfin, l’étude montre que plus la sieste de 30 minutes est faite tard, plus elle est efficace pour lutter contre la somnolence et l’épuisement. Autrement dit, plus les personnes sont en forme tard dans la matinée.
"Les résultats de cette étude peuvent être appliqués non seulement aux travailleurs de nuit, mais également aux mères élevant des nourrissons pour diminuer la fatigue liée au manque de sommeil”, conclut Sanae Oriyama, l’un des auteurs, dans un communiqué.