À la suite d’une chute, d’un accident de voiture ou sportif, une personne peut souffrir d’un traumatisme crânien, qui se caractérise par un choc reçu au niveau de la tête. En fonction de la gravité, on distingue différents types de traumatisme crânien : léger, modéré ou grave. Ces degrés sont évalués selon l’état de conscience de la personne et de la profondeur du coma.
Une association observée entre les maladies cardiovasculaires et le traumatisme crânien
Différentes recherches ont démontré qu’une commotion cérébrale, en particulier durant l’enfance, peut avoir des conséquences sur les fonctions cognitives, et favoriser un déclin cognitif plus rapide. Des chercheurs du Mass General Brigham à Boston (États-Unis) ont récemment observé une corrélation entre les traumatismes crâniens et les risques de maladies cardiovasculaires. Ces travaux ont été publiés dans la revue The Lancet Neurology.
Dans le cadre de cette étude, les scientifiques américains ont examiné de précédentes recherches, afin d’examiner le lien potentiel entre les maladies cardiovasculaires et les traumatismes crâniens. Ils ont alors constaté que le dysfonctionnement du système nerveux, la neuroinflammation, autrement dit l'inflammation du cerveau et des neurones qui composent le système nerveux, les changements dans la connexion cerveau-intestin et les comorbidités post-blessure pourraient augmenter le risque de dysfonctionnement cardiovasculaire et cognitif chez les survivants de traumatismes crâniens par rapport à la population générale.
Traumatisme crânien : une surveillance pour prévenir les risques de pathologies cardiovasculaires
Comme l’ont expliqué les auteurs de l’étude, les voies neuroinflammatoires déclenchées par le traumatisme crânien pourraient également prédisposer les individus à l’athérosclérose, une maladie qui se traduit par l'accumulation de plaques d'athérome dans les artères. De plus, la prise de poids et les troubles du sommeil, qui peuvent survenir après une lésion cérébrale, pourraient aussi constituer des facteurs de risque dans le développement des pathologies cardiovasculaires.
Face à ces premiers constats, l’équipe américaine a souligné l’importance d’une recherche, d’une surveillance ainsi que d’une intervention future dans le domaine cardiovasculaire chez les patients ayant souffert d’un traumatisme crânien. "Cette étude est un appel à de meilleures évaluations et à des interventions plus précoces pour les survivants de traumatismes crâniens qui peuvent présenter un risque cardiovasculaire accru", a noté Ross Zafonte, DO, auteur et président du Spaulding Rehabilitation Network et chef des départements de médecine physique et de réadaptation au Massachusetts General Hospital et au Brigham and Women's Hospital.