À l’approche d’un événement important, il est possible de ressentir différents signes d’anxiété comme des difficultés à se concentrer, un cœur qui bat plus vite ou encore un nœud à l’estomac. L’anxiété est une réaction normale de l’organisme face à une situation où on peut se sentir démuni. Toutefois, certaines personnes ressentent une anxiété chronique sans lien avec un danger ou une menace réelle, "qui perturbe son fonctionnement normal et ses activités quotidiennes", explique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). On parle alors de troubles anxieux.
Comment différencier l’anxiété passagère et les troubles anxieux ?
La frontière entre une anxiété passagère et un trouble anxieux est parfois difficile à distinguer. Dans une interview accordée à la clinique de Cleveland (États-Unis), Natacha Duke, psychothérapeute canadienne, a indiqué que la fréquence et l’ampleur des épisodes anxieux permettent de différencier une anxiété passagère d’une anxiété chronique.
Plusieurs signes peuvent alerter sur une anxiété trop importante. On distingue notamment :
- les phobies, qui peuvent provoquer des nausées, de la transpiration ainsi que des tremblements ;
- les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), qui se traduisent par la présence d’obsessions et/ou de compulsions ;
- le trouble panique, qui peut engendrer des attaques de panique et être associé à des palpitations intenses, un essoufflement ou une sensation d’étouffement ;
- le trouble du stress post-traumatique, qui survient à la suite d’un événement traumatisant et se caractérise par des troubles du sommeil, des tensions musculaires ou une inquiétude constante.
Intensité, fréquence, durée… Les facteurs permettant de reconnaître une anxiété clinique
Il existe également plusieurs facteurs, qui permettent de différencier l'anxiété "normale" de l'anxiété clinique nécessitant une prise en charge, comme :
- l’intensité des épisodes anxieux, autrement est-ce qu’ils provoquent une gêne importante ou des symptômes difficiles à gérer ;
- la fréquence ;
- la durée, c’est-à-dire si les symptômes persistent ou non au-delà de la situation qui a conduit à l’anxiété ;
- les interférences sur le fonctionnement de la personne, sa vie professionnelle et privée
- les éléments déclencheurs de l’anxiété, qui peuvent être liés à des peurs comme celle de conduire ou d’être confronté à des araignées.
"Il faut vraiment réfléchir à l'impact de l'anxiété sur votre fonctionnement (…) Vous pouvez peut-être éviter certains déclencheurs, comme les araignées. Mais si vous avez peur des interactions sociales, elles sont difficiles à éviter et cela aura probablement un impact plus important sur votre vie", a noté Natacha Duke.