Une nouvelle publication indique que certaines personnes peuvent délibérément se couper de leurs sens pendant sept jours en poussant l’art de la méditation à l’extrême.
Méditation extrême : une insensibilité aux stimulations extérieures
Ce phénomène encore mystérieux, appelé "nirodha samapatti", se caractérise par une insensibilité totale aux stimulations extérieures. Le "nirodha samapatti" est également différent du sommeil car les pratiquants ne peuvent pas être "réveillés" de leur état de transe.
Après avoir émergés, les méditants disent avoir subi de "profondes altérations de leur conscience", qui se traduiraient par une nouvelle "compréhension" du monde qui les entoure.
La méditation extrême et le cerveau
Pour arriver à ces observations, des chercheurs ont mené deux expériences en laboratoire au cours desquelles l'activité cérébrale de méditants ayant atteint le "nirodha samapatti" a été mesurée à l'aide de l'électroencéphalographie (EEG). Les résultats ont montré que l'événement était corrélé à une diminution de la synchronisation des ondes cérébrales alpha, ce qui, selon les scientifiques, "peut indiquer une réduction progressive de l'échange d'informations entre les différentes zones du cerveau et, en fin de compte, couper la conscience du méditant".
D'autres recherches sont nécessaires pour explorer davantage les mécanismes et les effets du "nirodha samapatti" sur la santé mentale et physique.
La méditation est bonne pour la santé
Très en vogue ces dernières années en France, il a été prouvé que la méditation a de nombreux effets positifs sur la santé, aidant notamment à lutter contre les douleurs, les addictions, les troubles alimentaires, les problèmes de sommeil, la dépression, le stress et l’anxiété.
"Cette pratique consiste à se relier à soi dans l’instant présent. Beaucoup de personnes sont affectées par leurs pensées récurrentes. En méditant, elles vont pouvoir prendre du recul, car leur esprit est conscient mais leur corps n’est pas actif. Pour faciliter le détachement, on peut se concentrer sur ce qu’il se passe à l’intérieur de notre corps, par exemple les battements du cœur, la circulation des fluides, la fraîcheur, les endroits où l’air rentre et sort. En même temps, on fait l’état des lieux, on essaye de voir quand nos pensées liées au passé ou au futur arrivent", expliquait il y a peu la professeure de méditation Christine Lamber dans une interview accordée à Pourquoi docteur.