- Un nouveau traitement à base d'anticorps monoclonaux est disponible pour prévenir la bronchiolite des nourrissons.
- Ce traitement par injection destiné aux nouveaux-nés est accessible depuis le 15 septembre sur prescription médicale.
- Selon les premiers chiffres communiqués par l'APHP, le taux d'adhésion à ce nouveau traitement serait de 60 à 80 %.
Un nouveau traitement préventif contre la bronchiolite du nourrisson, un anticorps monoclonal, le nircévimab (nom commercial Beyfortus), est disponible en France depuis le 15 septembre. Ce traitement vise à réduire le risque de complications respiratoires chez les nourrissons atteints de bronchiolite. L'efficacité du nircévimab a été démontrée dans des études cliniques, et il est désormais proposé aux parents des nouveaux-nés pour prévenir les épisodes de bronchiolite.
Un taux d'adhésion entre 60 et 80 %
Selon la direction des hôpitaux publics parisiens, qui s'appuie sur les données recueillies dans les maternités de l'APHP, le taux d'adhésion des parents à ce nouveau traitement injectable dès la naissance serait élevé, se situant entre 60 et 80 %. Une estimation optimiste, car il était initialement prévu que le taux d'adhésion serait plutôt aux alentours de 50 %. Cela indique un fort intérêt et une confiance des parents dans ce nouveau traitement préventif. Le nircévimab est disponible gratuitement sur prescription médicale -les sage-femmes sont également autorisées à le prescrire et à l'administrer- et il concerne tous les nourrissons nés depuis le mois de février 2023.
Augmentation des consultations et passages aux urgences pour bronchiolite
Malgré la disponibilité du nouveau traitement préventif contre la bronchiolite, les consultations et les passages aux urgences liés à cette maladie augmentent en France. Selon le dernier bulletin hebdomadaire de Santé Publique France, les chiffres des consultations et des passages aux urgences pour la bronchiolite ont connu une augmentation durant la semaine du 11 au 17 septembre. Cette augmentation est comparable aux années précédentes à la même période.
Bien que l'activité liée à la bronchiolite chez les enfants de moins de deux ans soit faible en France métropolitaine et dans les départements et régions d'outre-mer, les indicateurs de surveillance syndromique tels que les actes médicaux SOS médecins, les passages aux urgences et les hospitalisations après passage aux urgences pour bronchiolite sont en hausse. Cette augmentation n'est pas alarmante et reste dans les limites des fluctuations saisonnières. Cependant, elle souligne l'importance de rester vigilant et de surveiller de près l'évolution de cette maladie chez les nourrissons.
La bronchiolite, une maladie bénigne chez les nourrissons dans la plupart des cas
La bronchiolite est une maladie respiratoire généralement provoquée par le virus respiratoire syncytial (VRS). Elle touche principalement les nourrissons et se manifeste par des difficultés respiratoires telles que de la toux, un nez qui coule, une respiration sifflante et une fièvre légère. Dans la plupart des cas, la bronchiolite est bénigne et se résout d'elle-même en quelques jours avec des soins de soutien tels que l'hydratation et le mouchage du nez. Cependant, chez certains nourrissons, la maladie peut progresser et entraîner des complications respiratoires plus graves, nécessitant une hospitalisation. La saison 2022-2023 a été marquée par une épidémie de bronchiolite particulièrement intense, touchant un enfant de moins de deux ans sur cinq.