Selon la Fédération française de rugby, le capitaine de l’équipe de France de rugby devrait être de retour dans l'équipe d’ici quelques jours mais "dans un processus de reprise sportive progressive et sous contrôle médical". Vendredi soir, Antoine Dupont a été opéré à la suite d'une fracture à la mâchoire, appelée fracture maxillo-zygomatique, qu’il a eu lors du match de jeudi soir contre la Namibie.
Une fracture fréquente lors des accidents de la route
Cette blessure, qui est fréquente lors des accidents de la route ou des chutes violentes, touche la partie de l’os de la pommette. Celle-ci est enfoncée à la suite du choc et un œdème se forme sur le visage. Dans le cas d’Antoine Dupont, il semblerait qu’en plus de la pommette, le côté droit du visage soit touché ainsi que les os de sa mâchoire. Généralement, ce type de fracture se guérit avec le temps, le repos et l’immobilisation de la zone. "L’opération n’est nécessaire que si l’os de la pommette est déplacé”, indique Marc Steve, chirurgien maxillo-facial référent de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP), au Huffpost.
Fracture maxillo-zygomatique : une opération pour éviter des troubles plus graves
Outre l’aspect physique, l’intervention chirurgicale peut sauver le patient de troubles plus graves. Comme le note le manuel MSD : "Tout traumatisme suffisamment puissant pour fracturer le maxillaire peut également causer des lésions des vertèbres cervicales ou une lésion cérébrale”.
Pour rappel, l’une des lésions fréquentes au rugby est la commotion cérébrale. "Une commotion cérébrale peut affecter le système nerveux autonome de l'organisme", explique Robert Davis Moore, professeur à l'université de Caroline du Sud (États-Unis). Selon le Manuel MSD, il s’agit d’une altération de la fonction mentale ou du niveau de conscience provoquée par un traumatisme crânien qui peut impliquer une perte de connaissance. Les autres symptômes sont des maux de têtes, des vertiges, de la dépression, des troubles de l’humeur, des problèmes de mémoire et de concentration. Certains patients récupèrent vite, mais pour d’autres la guérison est plus lente.