- Onze élèves d’un collège d’Ardèche ont été infectés par la rougeole.
- La maladie est très contagieuse : une personne infectée peut contaminer jusqu’à 20 personnes.
- La vaccination est la meilleure protection contre le virus.
La rougeole fait son retour en France. Au collège Charles de Gaulle à Guilherand-Granges en Ardèche, onze cas ont été recensés par l’Agence régionale de santé. Cette dernière précise qu’un enfant a été hospitalisé pendant quelques jours. Le premier cas a été signalé le 19 septembre : mardi 25 septembre, l'ARS en recensait dix de plus.
Rougeole en Ardèche : un risque de transmission élevé
Dans un communiqué, l’organisme appelle à la vigilance et "invite les parents à vérifier le statut vaccinal de leurs enfants et leur propre vaccination s’ils sont nés après 1980". "Cette maladie est très contagieuse, en l’absence de mesures de prévention, un malade peut contaminer jusqu’à 20 personnes", prévient l’ARS Rhône-Alpes. Pour limiter les risques de transmission, un système de contact tracing a été mis en place : l’objectif est d’identifier les personnes à risque de contamination dans l’entourage des personnes malades. Il s’agit des individus non-vaccinés ou non-protégés par une contamination précédente, et les personnes vulnérables. Dans ces différents cas, l’ARS les invite à "se faire vacciner si leur vaccination n’est pas à jour ou éventuellement à bénéficier d’un traitement protecteur pour les personnes vulnérables de l’entourage proche du malade".
Onze cas de rougeole en Ardèche : quels sont les signes de la maladie ?
Elle recommande à toute personne ayant des symptômes évocateurs de porter un masque pour se rendre à une consultation médicale ou à la pharmacie, car la maladie se transmet par les sécrétions respiratoires. "L’incubation de la rougeole (phase silencieuse) dure entre 1 et 3 semaines avant que les 1ers symptômes n’apparaissent : fièvre généralement élevée, toux, nez qui coule, conjonctivite, fatigue, développe l’ARS Rhône-Alpes. Classiquement, l'apparition de boutons sur la peau commence 2-3 jours plus tard au niveau des oreilles, du visage puis s’étend rapidement en descendant sur tout le corps."
Dans 30 % des cas, d’après l’Assurance Maladie, la rougeole entraîne des complications. Elles peuvent être légères, comme l’otite, la laryngite ou la diarrhée. Mais certaines personnes sont touchées par des complications plus sévères. L’Assurance Maladie cite notamment l’atteinte pulmonaire virale (pneumopathie virale) parfois suivie d’une pneumonie, la kératoconjonctivite, rare en France, avec une atteinte grave de l'œil et la perte de la vue, l’encéphalite aigüe, une complication neurologique qui concerne un cas sur mille. Enfin, la rougeole peut provoquer une pan-encéphalite sclérosante subaiguë, "une maladie dégénérative lente du système nerveux central, liée à la persistance du virus de la rougeole", développe l’Assurance Maladie.
Rougeole : la vaccination est la meilleure protection
"Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement spécifique du virus de la rougeole et seule une couverture vaccinale très élevée pourrait permettre à la maladie de disparaitre définitivement", prévient le Ministère de la Santé. La vaccination est obligatoire pour tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018. La première dose est administrée à 12 mois et la seconde entre 16 et 18 mois. Le Ministère de la Santé considère que toutes les personnes nées après 1980 doivent avoir reçu deux doses du vaccin, dans le cas contraire, il faut consulter son médecin traitant. Pour celles nées avant 1980, il est probable qu’elles aient déjà été contaminées et qu’elles soient donc protégées.