- Le nirsevimab (Beyfortus) est un anticorps monoclonal administré en une seule injection intramusculaire chez les enfants de moins de deux ans.
- Les taux d’adhésion à ce nouveau traitement préventif dépassent aujourd’hui les 60 % et atteignent même 80 % dans certains établissements.
- Face à la forte demande, il va être donné en priorité dans les maternités.
C’est la première cause de passage aux urgences pédiatriques et hospitalisations chaque année en France. La bronchiolite, qui touche principalement les enfants de moins de deux ans, est une infection virale respiratoire aiguë atteignant les petites bronches. Dans 80 % des cas, elle est provoquée par le virus respiratoire syncytial (VRS). Pour lutter contre le risque d’infection, le nirsevimab (Beyfortus), un anticorps monoclonal, a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne le 31 octobre 2022, suivi d'un avis favorable de la Haute Autorité de Santé en date du 1er août 2023 pour son remboursement.
Le Beyfortus est administré en une seule injection intramusculaire
Ce traitement, recommandé pour immuniser tous les enfants nés à partir du 6 février 2023, n’est pas un vaccin mais un traitement préventif sous forme de solution injectable. Il est "administré en une injection unique, par voie intramusculaire dans la cuisse, de 50 mg chez les nourrissons pesant moins de 5 kg et de 100 mg chez les nourrissons dont le poids est égal ou supérieur à 5 kg", indique l’Assurance Maladie. L’injection est réalisée en maternité à la naissance pour les enfants nés à partir du 15 septembre et jusqu’à la fin de l’hiver ou sur prescription du médecin ou de la sage-femme qui suit l’enfant, dans les cabinets de médecine générale, pédiatrie, PMI et les centres de santé pendant la période épidémique.
Bronchiolite : le traitement préventif déjà introuvable en pharmacie
Dans l’Hexagone, le Beyfortus, qui est disponible depuis le 15 septembre dans les établissements de santé, est victime de son succès. Et pour cause, moins de deux semaines après sa sortie, il est déjà quasi-introuvable en pharmacie. Dans un communiqué, le ministre de la Santé a indiqué qu’il rencontrait "un taux d’adhésion très important chez les parents des nourrissons", dépassant "aujourd’hui les 60 %" et atteignant "même 80 % dans certains établissements".
Face à la forte demande, Aurélien Rousseau a changé de stratégie pour protéger les enfants les plus à risques d’être hospitalisés. Il a décidé de réserver les doses de nirsévimab 50 mg aux maternités. "Les pharmacies peuvent quant à elles continuer à passer normalement leurs commandes de nirsévimab 100 mg. Pour une meilleure gestion des doses, il insiste toutefois auprès des pharmaciens sur le fait que ces commandes doivent se faire sur la base de prescriptions médicales et sont limitées à cinq doses par commande."
Les gestes barrières, des mesures essentielles face à l’épidémie de bronchiolite
Face à l’épidémie, le ministère de la Santé a rappelé à tous les parents la nécessité de respecter les six gestes barrières suivants :
- Se laver les mains avant et après chaque change, tétée, repas ou câlin
- Aérer régulièrement l’ensemble du logement
- Porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre
- Éviter d’emmener son enfant dans les endroits publics confinés
- Ne pas partager ses biberons, sucettes ou couverts non lavés
- Ne pas fumer à côté des bébés et des enfants