- Les Jeux olympiques et paralympiques qui se dérouleront en France devraient être un moteur d’inclusion des personnes en situation de handicap au sein des structures d’activités physiques et sportives.
- Une journée de mobilisation est programmée le dimanche 8 octobre à Paris pour sensibiliser la population à la pratique du sport adapté aux personnes en situation de handicap.
- 3.000 clubs sportifs français en capacité de recevoir des personnes en situation de handicap sont espérés en 2024.
Paris 2024 approche et ces Jeux olympiques et paralympiques se veulent inclusifs, accessibles et surtout une voie d’amélioration des conditions d’accès au parasport.
Mais les Jeux olympiques et plus particulièrement paralympiques vont-ils réellement contribuer à une plus grande visibilité et une plus grande accessibilité des personnes handicapées aux activités physiques et sportives en France ? En tous cas, tout est fait pour.
Des Jeux paralympiques et olympiques sur un pied d'égalité
Tout débute dès la préparation des Jeux olympiques et paralympiques. Pour chacun des deux, les mêmes sites seront utilisés, les mêmes emblèmes et les mêmes symboles sont mis en avant, les mêmes tenues et des cérémonies hors du commun et hors les murs pour les deux. Le Comité d’Organisation des Jeux olympiques et paralympiques a essayé de penser à tout pour que le but soit atteint.
Mis sur un pied d’égalité les Jeux olympiques et les paralympiques sont considérés comme complémentaires. Le second constituant le « match retour » du premier. Il faut y voir là une véritable volonté de mettre en avant le sport paralympique mais aussi le parasport dans sa totalité.
N’oublions pas qu’en plus d’être un enjeu de santé publique par son effet positif sur la santé physique et mentale, le sport reste un vecteur d’inclusion, d’insertion sociale et de bien-être. Et ça que l’on soit valide ou non.
Il constitue un excellent moyen de gommer les "différences" ou plutôt d’être un trait d’union entre toutes les différences.
Mobilisation générale le 8 octobre 2023
Et d’ailleurs, en prémices des retombées espérées sur le sport adapté aux personnes en situation de handicap (quel qu'il soit), une mobilisation générale est prévue pour la journée paralympique 2023 qui se déroulera sur la place de la République à Paris, le dimanche 8 octobre. C’est la 2ème version (la 1ère a eu lieu en 2022 à Bastille).
L’objectif est de faire découvrir et sensibiliser au parasport. Et avec 24 Parasports (dont 17 sports représentés au Jeux paralympiques) en démonstration et initiation, plus de 80 athlètes présents (para et non para), cette journée se veut être un évènement sportif unique et ouvert à tous, que l’on soit en situation de handicap ou non.
Le but : sensibiliser la population à la pratique parasportive.
Vers des clubs de sport de plus en plus inclusifs
D’ailleurs, d’ici fin 2024, le Comité paralympique et sportif français souhaite l’ouverture de 3.000 clubs dans la capacité d’accueillir des personnes handicapées. Sachant qu'actuellement, seulement 1,4 % des clubs sportifs se disent en capacité d’accueillir des personnes en situation de handicap.
Les problèmes souvent évoqués pour permettre la venue de parasportifs est le manque de moyens, de personnes formées ou encore de créneaux. C’est pourquoi le programme Club inclusif s’inclut dans l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques.
Porté par le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) et soutenu par le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Club Inclusif est le fruit d’une expérimentation conduite avec la ville de Paris et le Comité d’organisation des Jeux Paris 2024, qui vise à former des dirigeants et encadrants de clubs sportifs ordinaires à l’accueil des personnes en situation de handicap. Cette première phase, déployée grâce au soutien de la ville de Paris et des Fédérations Françaises Handisport (FFH) et du Sport adapté (FFSA), a démontré sa pertinence. Il permet, de manière encadrée, de sensibiliser et d'accompagner les clubs afin de leur permettre d’accueillir les personnes en situation de handicap. Il propose, à ce titre, le partage d’outils adaptés, des sessions de formation et de partages d’expérience, une mutualisation des ressources entre les clubs, une réflexion sur des projets associatifs en lien avec l’accueil de personnes en situation de handicap.
Le sport est un moyen efficace d’accéder à l’inclusion. C’est pourquoi donner plus d’accessibilité à cette pratique de manière encadrée est plus que primordial.
Une médiatisation des sports adaptés au handicap qui doit s’améliorer
C’est aussi dans ce cadre que l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), créée en 2021 en partenariat avec le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, le ministère délégué chargé des personnes handicapées et le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), met en place du 2 au 8 octobre la 3ème édition de l’opération "Jouons ensemble". Cet évènement incite les médias audiovisuels (télévisions, radios…) à intégrer plus de retransmissions sportives, de sujets, d’émissions et d’interviews consacrés au parasport et aux différents acteurs du monde du handicap.
Une excellente initiative qui permet aussi de mettre en valeur des parcours inspirants, et surtout de démontrer que le sport est un formidable vecteur de transformation vers une société plus inclusive.
N’oublions pas que plus de 14 % de la population française est en situation de handicap et que seules 56 % de ces personnes pratiquent une activité physique occasionnelle (contre 72 % dans la population générale).
Bientôt, le sport pour toutes et pour tous. Et même s’il reste encore beaucoup à faire, on y croit.