61.214 nouveaux cas de cancer du sein ont été dépistés en France métropolitaine en 2023, selon l’Institut national du cancer. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez la femme et du plus meurtrier. Selon l’Assurance Maladie, il s’agit d’une maladie multifactorielle : âge, sexe, antécédents familiaux et personnels, prédispositions génétiques ou encore habitudes de vie (consommation d’alcool, tabagisme, alimentation déséquilibrée, etc.).
La migraine augmente le risque de cancer du sein
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue BMC Cancer, des chercheurs viennent de trouver un nouveau facteur de risque : la migraine. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont étudié les données de 102.804 personnes souffrant de migraine. Parmi elles, 14.624 avaient des migraines avec aura et 15.055 sans aura.
20 % des femmes sont touchées par des migraines selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il s’agit d’une maladie chronique qui se caractérise par des crises récurrentes de pénibles maux de tête.
On parle de migraine avec et sans aura, quand les céphalées sont accompagnées ou précédées par des troubles neurologiques transitoires : visuels, sensitifs, du langage et/ou de la parole, ou moteurs.
Migraine sans aura : plus de risques de cancer du sein
Ainsi, les chercheurs ont observé que le fait d’être atteint de migraine en général était un facteur de risque du cancer du sein en général mais aussi du cancer du sein à récepteurs d'œstrogènes positifs.
En effet, certains cancers du sein sont hormonosensibles, c’est-à-dire que les cellules cancéreuses possèdent des récepteurs hormonaux qui détectent les œstrogènes ou la progestérone, deux hormones qui, entre autres, stimulent leur croissance, selon l’Institut National du Cancer. On parle alors de cancer du sein à récepteurs d'œstrogènes positifs ou à récepteurs de progestérone positifs. Ceux-ci peuvent être traités par hormonothérapie.
Autre conclusion : les femmes ayant des antécédents de migraine sans aura avaient plus de risque de développer un cancer du sein en général mais aussi un cancer du sein dont la tumeur a des récepteurs hormonaux négatifs et ne peut pas être traitée par hormonothérapie.
“Les femmes ayant des antécédents de migraine, en particulier sans aura, devraient (se faire dépister davantage pour le) cancer du sein afin d’être diagnostiquées plus précocement et traitées en conséquence”, concluent les auteurs.