Prévu en mars 2022, c’est depuis le 1er octobre 2023 que la teneur en sel dans le pain a diminué.
En effet, la signature d’un accord collectif volontaire entre les acteurs de la filière boulangerie et le Directeur général de l’alimentation, ainsi que le Directeur général adjoint de la Santé, a eu lieu le 3 mars 2022. Il prévoyait une réduction d’environ 10 % des teneurs en sel dans le pain en moins de 4 ans (pas plus d’1,4 g de sel pour 100 g de pain traditionnel et 1,3 g pour les pains spéciaux). Pari tenu ! Mais quels bénéfices sur la santé ?
Sel : une consommation en excès est mauvaise pour la santé
Soyons clair, même s’il est souvent critiqué, le sel reste nécessaire au fonctionnement de l’organisme. Et c’est surtout la consommation en excès qui peut avoir des conséquences sur la santé. En effet, il favorise l’hypertension artérielle (HTA) et donc les maladies cardiovasculaires. Il est donc important d’en limiter la consommation quotidienne.
Comme nous le rappelle l’ANSES (Agence Nationale de l'Alimentation, de l'Environnement et du travail), la consommation totale de sel des Français est bien supérieure aux recommandations de santé publique. L’apport journalier recommandé en sel par l’OMS est inférieur à 6g (pas plus de 5g par jour), sauf bien sûr maladie particulière, alors que la consommation atteint et dépasse fréquemment 10g par adulte.
Et selon le Pr Delahaye, sur le site de la Fédération Française de Cardiologie (FFC) : « Si l’on diminuait la consommation de sel à 6g/jour, on estime qu’environ 35.000 décès par un AVC ou une maladie cardio-vasculaire seraient évités chaque année en France ».
Sel : une préférence pour des repas "faits maison"
Pour la Pr Claire Mounier-Vehier : « il est préférable de préparer soi-même ses repas, plutôt que d’avoir recours à des plats achetés tout faits, qui sont souvent trop gras et trop salés. Vous pouvez facilement prendre l’habitude de substituer le sel par des herbes aromatiques et des épices : curcuma, cumin, paprika, poivre, noix de muscade… ». La cuisine « maison » permet de contrôler l’apport de sel.
La FFC a mis à disposition sur son site des fiches pratiques dont une sur le sel qui informe de l’utilité du sel mais aussi de la nécessité d’en limiter la consommation et délivre quelques astuces pour ne pas manger trop saler. Quelques exemples :
-réduire la quantité de sel quand on fait bouillir de l’eau ;
-penser à goûter son plat avant de le saler ou le resaler ;
-remplacer le sel par des aromates variés ou du citron ;
-utiliser des épices (paprika, curry, muscade, poivre, baies de roses, cumin) qui réhaussent facilement la saveur des plats ;
-se rappeler que l’ail, l’oignon ou l’échalote, frais ou surgelés, peuvent aussi remplir le rôle de réhausseur de goût.
N’oublions pas de choisir nos aliments non transformés (ou « bruts ») car ils contiennent moins de sel. Et soyez prudents vis-à-vis des produits « transformés » qui sont souvent riches en sel « caché ». C’est le cas, par exemple, des chips, des biscuits apéritifs, de la charcuterie, des viennoiseries… Attention donc au grignotage !
Sel : surveiller la quantité dans les aliments
Pensez à regarder les étiquettes de ces produits, qui mentionne la quantité de sel sous le nom de sel, sodium ou chlorure de sodium. Attention, 1 gramme de sodium correspond à 2,5 grammes de sel.
Prudence aussi avec le pain, même s’il contient maintenant moins de sel !
Il est donc préférable d’utiliser des aliments plus « naturels », qui n’ont pas encore été cuisinés. Sans oublier les fruits, les légumes et les fibres qui sont les éléments importants d’une alimentation saine. Et petit plus : éviter la salière ou les flacons de sauce au soja sur les tables. Ça évitera bien des tentations.