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Campagne de l’INPES

Sida : les jeunes doutent du préservatif

Par Audrey Vaugrente

A l’occasion de la Journée mondiale contre le Sida, une nouvelle campagne est lancée à destination des jeunes, qui utilisent de moins en moins le préservatif.

Visuel de la campagne de l'Inpes
MOTS-CLÉS :

Plus de deux millions d’adolescents âgés de 10 à 19 ans vivent avec le VIH selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En France, ils sont environ 1 500. Il existe pourtant un moyen simple de s’en protéger, rappelle l’Institut de prévention et d’éducation à la santé (INPES) : le préservatif. A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, ce 1er décembre, l’Institut lance une nouvelle campagne qui s’adresse avant tout aux jeunes.

 

Moins de rapports protégés

« VIH, chlamydia, syphilis… La meilleure défense, c’est le préservatif. » Simple et clair, le slogan de l’INPES rappelle l’importance du préservatif dans la lutte contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST). Si cela peut sembler évident, c’est de moins en moins le cas pour les adolescents. Les IST sont très largement méconnues. Le progrès des traitements antirétroviraux a quant à lui fait reculer la crainte d’une contamination dans ce public. Conséquence : le préservatif ne paraît plus indispensable pour se protéger.

 

Chez les jeunes, l’utilisation du préservatif est importante lors du premier rapport sexuel. Mais les rapports qui suivent sont bien moins protégés. Un tiers des moins de 30 ans déclarent que leur dernier rapport était protégé. En 2004, ils étaient 50% à l’affirmer. L’usage du préservatif recule, alors que c’est la tranche d’âge qui déclare le plus souvent avoir changé de partenaire au cours des 12 derniers mois.  Et ce n’est pas un test récent de dépistage du VIH qui explique cette décision.

 

Un doute sur l’efficacité

Six jeunes sur dix jugent le préservatif « tout à fait efficace » en 2013. C’est bien moins qu’en 1992. L’INPES le martèle : le préservatif est utile contre toutes les IST et le VIH, et tout le monde est concerné. « Le VIH et les IST concernent potentiellement tout le monde, même si certaines catégories de populations sont plus exposées au risque, comme les jeunes, les personnes migrantes, les homosexuels masculins ou encore les habitants des Antilles et de la Guyane, » précise la directrice générale de l’Institut, Thanh Le-Luong. « Si chacun a des raisons différentes d’être concerné, le préservatif reste la solution commune à tous pour ne pas être contaminé. »

 

A partir de ce 2 décembre, la campagne sera sur tous les fronts : transports en commun, bars, lieux publics, supports grand public et bannières internet. L’Inpes lance aussi un site internet destiné aux jeunes, www.onsexprime.fr, ainsi qu’une page Facebook et une chaîne YouTube qui proposera une web-série PuceauX.