Vent de panique actuel. Les punaises ne sont plus vues uniquement dans les appartements ou les maisons, mais aussi dans les cinémas, dans les transports en commun, dans les hôpitaux ou encore les hôtels. Mais que sait-on d’elles et quelles sont les conséquences sur la santé ?
Punaises de lit : pas seulement dans la literie
Le ministère de la Santé le précise les punaises de lit ne sont pas l’apanage uniquement des literies de nos habitations. Elles s’infiltrent partout, même dans les avions. Et la propreté n’est pas un bouclier. Cependant, une bonne hygiène et la détection rapide de ces insectes est nécessaires pour éviter « l’hyper-infestation ».
Ce tout petit insecte (quelques millimètres) cause bien des soucis. Et comme nous le rappelle l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire, de l’environnement et du travail), il est responsable d’un coût sanitaire et également économique non négligeable (plus de 300 millions d’euros par an).
La punaise se nourrit la nuit et principalement de sang humain. Elle ne saute pas et ne vole pas. Il lui est difficile de se déplacer sur des surfaces planes et sur le métal. En revanche, elle se met sur les vêtements et les bagages lors des déplacements. Elle est surtout retrouvée dans les endroits calmes et sombres (chambre, salon…). Étant très petite (1 à 2 mm pour les plus jeunes et jusqu’à 6 mm pour les adultes), elle est très peu visible et s’installe dans les moindres recoins.
Punaises de lit : une piqûre indolore mais très vite douloureuse
La piqûre de la punaise est initialement indolore. Et c’est seulement 1 à 2 heures plus tard que les rougeurs et les démangeaisons apparaissent sur les parties du corps généralement non couvertes par les vêtements.
Le ministère de la Santé, sur son site, précise que la réaction cutanée dépend de la sensibilité de l’individu. En effet, certaines personnes ignorent qu’elles ont été piquées et ne verront aucune trace de piqûre. D’autres les verront mais celles-ci disparaitront en quelques heures ou jours sans aucun traitement. Et pour finir, quelques individus vont présenter des réactions allergiques plus ou moins localisées et plus ou moins sévères (apparition de boursouflures rougeâtres douloureuses pouvant aller jusqu’à une réaction généralisée type urticaire).
En cas de démangeaisons, il est conseillé de ne pas gratter sous peine d’évolution possible vers la surinfection des lésions, et de consulter un médecin qui pourra vous prescrire une médicament adapté.
La présence des punaises de lit est suspectée lorsque :
-les piqûres visibles sur la peau sont en rang d’oignon ou groupées ;
-de petites taches noires (les punaises et leur déjections) sont retrouvées sur le matelas, les draps, le sommier ou les murs ;
-il existe de grandes et longues traces de sang sur les draps, qui sont dues à l’écrasement des punaises lors du sommeil de la personne.
Punaises de lit : responsables de lésions plus ou moins sévères
Les punaises de lits causent des lésions dermatologiques et allergiques (comme celles décrites ci-dessus). Mais en cas d’infestation importante, elles peuvent être à l’origine de troubles psychologiques invalidants. Et dans de très rares cas, des anémies ont été décrites. Les punaises ne sont, à ce jour, vecteurs d’aucune maladie.
Soigner les piqûres des punaises de lit, est bien plus simple qu’éradiquer ces insectes. En effet, les lésions cutanées dues aux piqûres disparaissent en une dizaine de jours et ne nécessitent pas de soins particuliers. Il faut surtout éviter de se gratter (risque d’infection) et bien se nettoyer la peau.
Les raisons de la recrudescence d’infestation par les punaises de lit ne sont pas très claires. Mais certains éléments comme les voyages internationaux et l’apparition de résistances aux insecticides font probablement partie des causes. Espérons qu’une solution sera rapidement trouvée pour une éradication totale de cet insecte dans les endroits où il est indésirable. En attendant le ministère de la Santé et service-public.fr nous donnent quelques astuces pour s’en débarrasser.