- L'incendie survenu le 26 septembre 2019 sur les sites des entreprises Lubrizol et NL Logistique, implantée dans la zone portuaire de Rouen, a été à l'origine de nombreuses nuisances environnementales.
- Santé publique France publie une nouvelle enquête sur l’impact sanitaire de l’incendie de Lubrizol.
- Les nouveaux résultats dévoilés "ne montrent pas de différence dans l’évolution de délivrance ou d’instauration de traitement par médicaments psychotropes après le 26 septembre 2019 entre la zone exposée à l’incendie et les zones non exposées ou selon le type d’exposition déclarée".
Alors que les flammes viennent de brûler deux immeubles à Rouen, Santé publique France publie une nouvelle enquête sur l’impact sanitaire de l’incendie de Lubrizol.
Lubrizol : "des conséquences sur la santé des différentes populations exposées"
L'incendie survenu le 26 septembre 2019 sur les sites des entreprises Lubrizol et NL Logistique, implantée dans la zone portuaire de Rouen, a été à l'origine de nombreuses nuisances environnementales (panache de fumées noires, retombées de suie, dispersion de débris de toiture, émissions diffuses et odorantes de composés organiques volatils, flammes et explosions). "Ces expositions ont pu avoir des conséquences sur la santé des différentes populations exposées", explique Santé Publique France, qui a donc à la suite de la catastrophe, décidé de les répertorier et de les analyser.
"La surveillance épidémiologique de cette zone spécifique impactée par un incendie industriel est inédite. Pour la première fois, elle s’appuie de manière importante sur l’analyse des données de remboursements de soins issues du Système national des données de santé (SNDS)", rapporte l’agence de santé dans un communiqué de presse.
Pas de différence dans l’évolution de délivrance de psychotropes après l’incendie de Lubrizol
Concrètement, les nouveaux résultats dévoilés "ne montrent pas de différence dans l’évolution de délivrance ou d’instauration de traitement par médicaments psychotropes après le 26 septembre 2019 entre la zone exposée à l’incendie et les zones non exposées ou selon le type d’exposition déclarée", peut-on également lire dans le rapport.
Pourtant, un questionnaire psychologique avait mis en évidence, un an après l’incendie, une altération de la santé mentale (trouble de stress post-traumatique, anxiété généralisée et dépression) de la population vivant dans la zone exposée.
Incendie de Lubrizol : de nouveaux rapports à venir
De nouveaux rapports complémentaires sont à venir, car Santé Publique France surveille également d’autres indicateurs de santé des riverains de Lubrizol, tels que la fréquence de pathologie respiratoire cardio-vasculaire et de certains cancers, ou encore le déroulé des grossesses.