Dans l’Hexagone, les épidémies de grippe surviennent habituellement chaque année au cours de l'automne et de l'hiver. Selon l’Assurance maladie, la dernière était exceptionnellement précoce et longue, de fin novembre 2022 à fin mars 2023. En France métropolitaine, les symptômes grippaux ont donné lieu à 2,1 millions de consultations et plus de 110.000 passages aux urgences, suivis de plus de 15.000 hospitalisations. C’est pourquoi, pour les personnes fragiles, la vaccination est le premier geste à faire pour se protéger de cette infection virale respiratoire contagieuse.
Grippe : "les réponses immunitaires au vaccin peuvent différer" en fonction du sexe
"Les réponses immunitaires au vaccin peuvent différer entre les hommes et les femmes, mais la plupart des recherches ne rapportent pas les résultats par sexe", ont indiqué des scientifiques de l’université de Montréal (Canada). Ainsi, ils ont décidé de réaliser une étude publiée dans la revue Journal of Epidemiology and Community Health. À l'aide de données provenant d'essais cliniques de phase 3, les chercheurs ont exploré les différences entre les sexes en matière d'effets secondaires au vaccin contre la grippe saisonnière. Pour les besoins des travaux, ils ont utilisé les informations de 34.343 adultes.
Plus de risque d’effets secondaires chez les femmes après le vaccin contre la grippe
D’après les résultats, il y avait un risque plus élevé de réactions au point d'injection chez les femmes que chez les hommes, tant chez les participants plus jeunes et plus âgés. De plus, les patientes présentaient également un risque plus élevé de réactions systémiques, c'est-à-dire des effets secondaires qui affectent tout le corps. Les auteurs ont également constaté que le risque de réactions sévères était plus élevé chez les femmes. Ces résultats soulignent la nécessité de sensibiliser davantage les patientes aux risques potentiels des vaccins antigrippaux et de prendre en compte les différences entre les sexes dans les recommandations vaccinales.
Face à ces résultats, il est essentiel que les autorités sanitaires assurent une transparence quant à ce risque plus élevé chez les femmes. "Une communication transparente sur ce risque pourrait accroître la confiance à l’égard des vaccins et limiter l'hésitation à se faire vacciner", a conclu l’équipe.