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Bronchiolite : 4 régions déjà en phase pré-épidémique dans l’Hexagone

Par Joséphine Argence

Une hausse des cas de bronchiolite a été enregistrée en France. Quatre régions ainsi que la Guyane ont déjà été classées en phase pré-épidémique de l'infection respiratoire. 

nd3000/IStock
La bronchiolite se manifeste par un épisode important de gêne respiratoire dont les symptômes sont une toux ainsi qu’une respiration rapide et sifflante.
En France, quatre régions sont désormais en phase pré-épidémique de bronchiolite : le Grand-Est, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays-de-la-Loire.
Du 25 septembre au 1er octobre, 1.300 enfants de moins deux ans atteints par la bronchiolite ont été pris en charge aux urgences.

Les cas de bronchiolite chez les enfants de moins de deux ans sont en hausse dans l’Hexagone ainsi que dans les départements et régions d’outre-mer, a alerté Santé publique France. Cette infection virale respiratoire aiguë, principalement due au Virus Respiratoire Syncytial, touche les bronchioles. Très contagieuse, elle atteint les enfants de moins de deux ans et se traduit par un épisode important de gêne respiratoire (toux, respiration rapide et sifflante). 

Près de 1.300 passages aux urgences pour des cas de bronchiolite 

Lors de la dernière saison de bronchiolite (2022/2023), près de 26.104 enfants ont été hospitalisés, selon la Haute autorité de santé (HAS). Dans son dernier point épidémiologique, du 4 octobre, Santé publique France a révélé que quatre régions sont passées en phase pré-épidémique : le Grand-Est, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays-de-la-Loire. Concernant les départements et les régions d’outre-mer, la Guyane a également été classée en phase pré-épidémique. 

Durant la semaine du 25 septembre au 1er octobre, 1.300 enfants de moins de deux ans atteints par la bronchiolite ont été vus aux urgences, soit une augmentation de 22 % par rapport à la semaine précédente. Environ 30 % des nourrissons ont ensuite été hospitalisés. 

Beyfortus : une nouvelle livraison prévue pour novembre 

Mi-septembre, une campagne de prévention contre la bronchiolite a débuté, afin de prévenir les risques d’épidémie et une saturation des services hospitaliers. Le Beyfortus, développé par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca, est délivré en une injection dans le muscle de la cuisse et ses effets protecteurs sont garantis au moins cinq mois. Il ne s’agit pas d’un vaccin dont le but est de préparer le système immunitaire à une future rencontre avec le VRS (…) Ici, on amène au nouveau-né les moyens de se défendre : on lui injecte directement des anticorps qui vont disparaître au fil du temps", a expliqué le Dr Hervé Haas, chef du service de pédiatrie au centre hospitalier Princesse Grace de Monaco au Figaro. 

Néanmoins, les demandes d'injections ont dépassé les attentes des autorités sanitaires qui avaient commandé 200.000 doses de ce traitement préventif. Le 29 septembre, les organismes de santé publique ont demandé aux professionnels de santé d’arrêter les prescriptions du vaccin Beyfortus en raison d’une rupture de stock. "C'est un plus important par rapport [à 2022]. Le fait qu'il y ait un grand nombre d'enfants immunisé [représente] une bonne chance de casser l'épidémie et de garantir qu'il y aura assez de place pour la prise en charge", a confié Philippe Besset, le président de la fédération des syndicats pharmaceutiques, à RTL. 

Une nouvelle livraison du traitement préventif est prévue au début du mois de novembre dans les pharmacies. Les parents, qui souhaitent faire l'injection à leur bébé, devront alors prendre rendez-vous avec leur pédiatre ou médecin généraliste, afin d’obtenir une ordonnance.